Le gouverneur de la Beac, refuse de proroger le mandat du directeur national pour la Beac Cameroun comme le souhaite le ministre Camerounais des finances.

Louis Paul Motaze le ministre Camerounais des finances a saisi par courrier Abbas Mahamat Tolli le gouverneur de la Beac. 

Objectif : solliciter la prorogation d'activité du directeur national pour la Beac Cameroun, atteint par la limite d'âge et admis à la retraite.

En réaction, à cette correspondance du 27 août 2021, le gouverneur de la Beac, a désigné un nouveau directeur national qui doit assurer l'intérim à la tête de la Beac pour le Cameroun.

"Cet intérim qui prend effet à compter du 1er février 2022, prendra fin à la prise de fonction du nouveau directeur national", précise le gouverneur de la banque centrale.

En réaction, le ministre Camerounais des finances, a dans un courrier du 22 décembre relancé le gouverneur de la Beac.

En lui rappelant, qu'il s'agissait des orientations du chef de l'État Camerounais.

"Les termes de ma correspondance traduisent les orientations des hautes autorités de la République du Cameroun et sont du reste, en conformité avec, les aspects statutaires de la Beac relatif à cet objet", écrit le Camerounais Louis Paul Motaze visiblement agacé par le comportement du tchadien.

"Au demeurant ces hautes directives ne sont pas en contradiction avec les usages observés à la Beac quant à sa politique de départ à la retraite du personnel", fait remarquer le ministre Camerounais des finances publiques.

Le gouverneur de la Beac va-t-il suivre les desiderata des autorités camerounaises ?

 Lui dont les rapports avec le directeur national pour la Beac Cameroun n'étaient pas au beau fixe ?

Le tchadien ignore t-il qu'au Cameroun les responsables n'aiment pas aller en retraite pour laisser de la place aux jeunes.

Au Cameroun, les responsables sont inamovibles. Ils bénéficient des largesses du président Biya qui proroge plusieurs fois le départ à la retraite des dirigeants et leur permet de s'éterniser aux affaires.

Une chose est désormais certaine, ce bras de fer va entacher les rapports entre les autorités camerounaises et l'actuel gouverneur de la Beac de nationalité tchadienne.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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