André Tia, président de l'ADRCI (Ph KOACI)

Dr Tia André, président de l'Alliance pour la démocratie et le renouveau en Côte d'Ivoire (ADRCI) est de ceux qui pensent que le dialogue politique qui est entré dans sa cinquième phase le 20 janvier dernier devrait être inclusif.

Même si sa formation politique nouvellement créée ne participe pas aux assises politiques, l'ancien cadre du PDCI ne décolère pas. Il estime néanmoins que pour une véritable réconciliation en Côte d'Ivoire tous les fils et filles de la Côte d'Ivoire devraient se retrouver à la même table pour évoquer les problèmes de la nation.

"Il faut que ce dialogue soit élargie et que tous les Ivoiriens puissent se parler. Pour qu'il y ait la cohésion sociale entre nous, il faut que les Ivoiriens se parlent. Un dialogue de cette nature, c'est pour que les Ivoiriens se parlent", a-t-il lâché.

Ces propositions, le pharmacien les a faites devant la presse dans un échange à bâtons rompu où il a fait le tour de l'actualité sociopolitique.

Ainsi, André Tia qui estime que le projet de son Parti l'ADRCI est de mettre au centre des préoccupations l'intérêt de l'Ivoirien a affirmé que l'entrée de sa formation politique dans un quelconque gouvernement de réconciliation n'est pas à l'ordre du jour n'a pas hésité de décliner les grands axes des projets de son Parti politique.

Revenant sur la question des directeurs généraux des entreprises publiques épinglés dans des affaires de détournements, André Tia estime qu'il ne suffit pas de les arrêter, mais il faut aller encore plus loin pour savoir où est passé cet argent détourné.

"Les Blé Goudé et Soro, c'est le temps de les faire rentrer. Les condamnations des Blé Goudé et des Soro, si on veut vraiment aller à la paix, à un moment donné, il faut qu'on accepte de mettre les schémas à plat. Je voudrais humblement demander au président de la République Alassane Ouattara de tout faire pour que Soro rentre dans son Pays, de tout faire pour que Blé Goudé rentre. Parce que quoiqu'on dise, il s'agit- à de la grande jeunesse, ils ont des centaines de milliers de jeunes qui se reconnaissent en eux", a déclaré le président de l'ARDCI.

Enfin, sur la question de la situation au Mali, André Tia fait remarquer que la CEDEAO devrait adopter une autre posture que celle des sanctions.

"Ceux qui ont suivi cette affaire, savent très bien que ces deux coups d’Etat, c’est parce que le Mali était incapable de se débarrasser des rebelles. Mais un tel coup d’Etat qui arrive en même temps qu’on est pressé d’aller à une situation démocratique, c’est-à-dire aux élections présidentielles et autres en même temps, il faut se poser la question de l’origine de ce coup d’Etat parce que l’origine de ce coup d’Etat, ce sont les rebelles qui sont dans la partie nord du Mali. La CEDEAO aurait dû mettre en priorité comment débarrasser le Mali de toute sorte de rébellions qui foisonnent dans le nord du Mali, c’était le premier réflexe à avoir.", a-t-il affirmé pour terminer.

Jean Chrésus, Abidjan