Depuis un certain temps, l’on enregistre en côte d’Ivoire en général et dans la District d’Abidjan en particulier de nombreux cas d’effondrement d’immeubles en construction ou déjà habités, avec son corolaire de pertes en vies humaines, de blessés et des dégâts matériels importants.

Face aux derniers cas notamment dans les communes de Treichville et de Cocody qui ont fait plus d’une dizaine de morts, le Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), de Laurent Gbagbo, pour sa part considère que, ces effondrements d’immeubles, qui prennent de l’ampleur, ne peuvent être regardés comme de simples accidents.

Selon son porte-parole, Justin Katinan Koné, dans une déclaration dont copie a été transmise ce vendredi 11 mars 2022 à KOACI, ils procèdent de causes d’ordre structurel entièrement imputables au Gouvernement. 

« La première cause est liée au laxisme que l’on observe dans la politique d’urbanisme tant dans sa conception que dans sa mise en œuvre », relève-t-il.

C’est pourquoi, le PPA-CI tient entièrement responsable, dit-il pour son laxisme dans sa politique urbanistique, le Gouvernement, des drames d’effondrement d’immeubles ayant occasion des pertes en vie humaines et de nombreux blessés.

« Exhorte le Gouvernement à poursuivre, sans tarder, les travaux entrepris par le président Laurent Gbagbo pour le transfert effectif de la capitale à Yamoussoukro ; Interpelle le gouvernement sur la gravité de la corruption qui fragilise les fondements de l’Etat et l’invite à prendre les mesures rigoureuses de lutte contre celle-ci » indique M. Katinan. Enfin, le PPA-CI réaffirme son soutien et sa compassion aux familles éplorées et aux blessés.

Face à la récurrence de l’effondrement des immeubles, le conseil des ministres du mercredi 09 mars 2022, a adopté une communication relative au renforcement de l’action de contrôle des constructions.

En dépit du dispositif législatif et réglementaire en vigueur et des campagnes récurrentes de sensibilisation, le phénomène des effondrements d’immeubles persiste en raison de la violation constante des normes de construction et d’urbanisme mises en place pour garantir la qualité des bâtiments, la sécurité des utilisateurs et la protection de l’environnement.

Aussi le Conseil a arrêté diverses mesures en vue de renforcer l’action de contrôle des constructions et de réprimer ce phénomène. Ce sont notamment : la mise en place de la brigade de contrôle mixte incluant les mairies, les districts et la Direction de l’Assainissement Urbain et du Drainage ; l’opérationnalisation du certificat de conformité, lui-même assujetti à l’attestation de bonne exécution délivrée par l’ingénieur conseil ; l’ouverture d’une enquête et l’exécution d’action judiciaire à l’encontre des maîtres d’ouvrage ou propriétaires de bâtiments ne respectant pas les lois en vigueur ; la prise de sanctions administratives contre les responsables administratifs ayant laissé poursuivre des travaux de constructions non régularisés, après de premiers contrôles.

Donatien Kautcha, Abidjan