Nana Akufo-Addo (ph)

Le Président ghanéen Nana Akufo-Addo en sa qualité de Président en exercice de la CEDEAO a accueilli ce vendredi 25 mars 2022 à Accra ses homologues dans une réunion à huis clos pour faire le point sur la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, trois pays dans lesquels les coups d’Etat se sont produits.

Dans sa déclaration au cinquième sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, le Président Akufo-Addo a déclaré que ses collègues ne gaspillent pas leur temps pour se déplacer en vue de discuter de la situation dans les trois pays.

Sur l’objet du sommet, Akufo-Addo a fait remarquer que la réunion a été convoquée pour faire le point sur le niveau où la CEDEAO est arrivé sur le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, trois pays qu’il a qualifié de « récalcitrants ». Dans cet ordre d’idée, il a déclaré que « J’accueille à nouveau vos excellences à Accra pour faire le point sur l'endroit où nous sommes avec nos trois États membres récalcitrants, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, en vue de prendre des décisions appropriées sur la voie à suivre ».

Après cette remarque, le Président Akufo-Addo a remercié ses homologues pour avoir répondu à l'invitation expresse au sommet, une attitude qui démontre selon lui leur détermination à assumer leurs responsabilités pour la sécurité dans l’espace de la CEDEAO.

Rappel des quatre coups d’Etat intervenus dans la CEDEAO

Pour un rappel de ce qui motive la tenue du sommet, Akufo-Addo a fait savoir qu’au cours des 19 derniers mois, il y a eu quatre coups d'État dans la CEDEAO. Le 18 août 2020, la première prise du pouvoir militaire s'est produite au Mali où la seconde s'est également produite le 24 mai 2021.

La troisième prise de contrôle inconstitutionnelle du pouvoir a eu lieu le 05 septembre 2021, en Guinée et la quatrième prise de pouvoir inconstitutionnelle a eu lieu le 24 janvier 2022, au Burkina Faso.

Après des sanctions, les trois pays ont présenté des feuilles de route pour transmettre pour revenir à l’ordre constitutionnel mais la CEDEAO a rejeté leurs plans de transition allant de 2 à 5 ans. La communauté sous régionale a plutôt demandé que les trois pays prennent des mesures immédiates pour revenir à l’ordre constitutionnel.

Mensah,   

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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