Les responsables de la mine de zinc de de Perkoa ont été interdits de quitter le Burkina Faso après que huit mineurs se sont retrouvé coincés dans des galeries souterraines depuis deux semaines, après une inondation. 

Depuis le 16 avril dernier, des opérations de sauvetage de huit mineurs piégés dans la galerie souterraine à plusieurs centaines de mètres de profondeur, suite à une inondation, ont été entrepris mais sans succès pour le moment. 

Une délégation gouvernementale, conduite par le Premier ministre Albert Ouédraogo, s‘est rendue ce dimanche sur le site de la mine à Perkoa (province du Sanguié), afin de constater le niveau d'avancement des opérations de sauvetage. 

A l’issue de la visite des installations et des entretiens avec les responsables de la mine, les représentants des travailleurs et les familles des victimes, le premier ministre a annoncé qu’une enquête judiciaire a été lancée. 

Le Premier ministre a aussi indiqué que des mesures conservatoires ont été prises, pour empêcher les premiers responsables de la mine, de quitter le pays et des instructions ont été données fermement au ministre de la sécurité pour y veiller.  

Les membres du gouvernement ont eu un langage avec les parents des mineurs qui ont souhaité que le gouvernement mette davantage des moyens, afin de retrouver les leurs. 

Ils ont aussi déploré le système d’information de la mine qui ne leur permet pas d’avoir des informations sur les opérations de sauvetage et la situation, au jour le jour.

Les membres du gouvernement ont rassurés les parents que cette crise sera géré avec toute la rigueur qu’il faut. 

Pour le Premier ministre, Albert Ouédraogo il y a eu des tâtonnements dès les premiers moments de l’incident et il n’y a pas eu non plus un dispositif de sécurité sérieux, après avoir écouté les représentants des travailleurs et les responsables de la mine. 

« Ce qui s'est passé est le résultat d'une certaine irresponsabilité des responsables de la mine, parce qu’il y a eu un certain nombre d’actions qui ont été entreprises quelques jours avant l’incident, notamment des dynamitages sur la mine à ciel ouvert, qui ont fragilisé la galerie et favorisé cette inondation », a déclaréle chef du Gouvernement. 

Cette information reste à être confirmée par les résultats de l’enquête ouverte, a-t-il précisé. 

Néanmoins, selon Albert Ouédraogo, « ce qui s’est passé à Perkoa pose la problématique de la sécurité au travail et sur bien d'autres sites et ça interpelle le gouvernement quant aux mesures à prendre pour renforcer le contrôle de la sécurité au travail et la prévention des risques professionnels ».

Boa, Ouagadougou