Stavros Nicholas Niarchos

Le journaliste américain Stavros Nicholas Niarchos interpellé par l'ANR s'est envolé pour les Etats unis après son interpellation à Lubumbashi où il menait des interviews avec des miliciens alors que son confrère congolais reste en détention.

Une organisation congolaise qui condamne cette attitude discriminatoire des responsables de l'ANR a appelé au respect des droits des journalistes détenus depuis cinq jours 

Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) a indiqué que le journaliste américain Stavros Nicholas Niarchos a pu quitter le pays pour les Etats unis mais son confrère congolais et d'autres personnes de nationalité congolaise sont toujours en détention à l'ANR.

"Je condamne l'attitude des responsables de l'ANR, car elle est discriminatoire" à l'égard des Congolais, a ajouté M. Kapiamba.

La famille de Joseph Kazadi avait alerté l'ONG ACAJ sur la détention du journaliste à Kinshasa, à plus de 2.000 km de son lieu habituel de résidence, sans droit de visite, ni d'être assisté d'un conseil de son choix.

Travaillant pour les magazines américains The Nation et The New Yorker, le journaliste américain Stavros Nicolas Niarchos avait été interpellé en compagnie de son fixeur, le journaliste congolais Joseph Kazadi, dans un restaurant de la banlieue de Lubumbashi pendant qu'il menait des interviews avec des hommes que certaines sources identifient aux miliciens Bakata Katanga.

Selon un responsable gouvernemental, il a entrepris des démarches sans en avertir au préalable les autorités arguant que le gouvernement "doit être vigilant" après le meurtre de deux experts de l'ONU en 2017 alors qu'ils enquêtaient sur les violences dans la région de Kasaï, au centre de la RDC.