La journaliste Sonia Rolley (ph)-

Les autorités congolaises ont refusé d'accorder une accréditation à la journaliste française Sonia Rolley, exerçant pour le compte de Reuters.

Ex-correspondante de RFI et nommée à la tête du bureau de l’agence Reuters à Kinshasa, Sonia Rolley a été raccompagnée à l’aéroport afin de prendre un vol pour Paris via Addis Abeba  après le rejet de sa demande d'accréditation.

Rappelons le , Sonia Rolley avait déposé cette demande en septembre dernier après avoir été recrutée 

par Reuters pour coordonner la couverture de l'actualité en RDC. 

Elle avait été autorisée à suivre une conférence sur le climat à Kinshasa en octobre dans l'attente d'une réponse.

La journaliste dit avoir reçu une convocation écrite lui demandant de se présenter devant la police de l'immigration à Kinshasa, s'être vu confisquer son passeport et avoir été placée à bord d'un vol à destination de Paris, avec escale à Addis-Abeba.

Aucun motif ne lui a été fourni, a-t-elle ajouté.

 De son côté , le ministère congolais de la Communication explique que la journaliste se trouvait "en situation de séjour irrégulier" en RDC  et a été par conséquent reconduite à la frontière, "dignement".

Le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNDUH) dans le pays a exprimé ses inquiétudes dans un communiqué publié mercredi, qualifiant cette expulsion d’atteinte à la liberté de presse.

L'agence Reuters a confirmé l'expulsion de sa coordinatrice , assurant qu'elle continuerait à couvrir l'actualité au Congo de manière indépendante et impartiale 

L'actuation congolaise est en ce moment marqué par la résurgence du Mouvement du 23-Mars (M23), une rébellion à dominante tutsi.

 Les insurgés, qui avaient déposé les armes en 2013 avant de les reprendre en décembre 2021 ont lancé une offensive contre l’armée congolaise.

Kinshasa accuse Kigali de soutenir le mouvement qui a gagné du terrain dans l’est de la République démocratique du Congo.