Don Mello (Ph) 

Ahoua Don Mello, consultant du patronat russe sur les dossiers africains et représentant pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale des Brics, l’alliance entre la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud s’est confié sur les antennes de RFI.

Le cadre du PPA-CI dont la parole est rare est revenu sur les relations entre la France, la Russie et l’Afrique.

« Du côté de la France, je pense qu’il est bon de prendre conscience que les derniers liens coloniaux doivent sauter. Je pense notamment à la question monétaire, à la question militaire, et puis aussi à la question de l’économie des matières premières. De l’autre côté, vous avez la Russie qui se positionne, mais vous ne verrez jamais les Russes venir imposer une politique à un pays africain. Ça, ce n’est pas possible », a confié l’ancien Ministre de Laurent Gbagbo.

Évoquant les exactions que commettraient le groupe Wagner en Afrique, Don Mello pense qu’on cherche à instrumentaliser la question des droits de l’Homme et d’expliquer. « (...) parce qu’on voit le silence que les Occidentaux observent quand eux-mêmes sont responsables de ces exactions. On voit comment ils montent en épingle… Moi, je me souviens du cas de la Côte d’Ivoire, on a accusé Laurent Gbagbo de tous les maux, et on s’est rendu compte en fin de compte qu’il est innocent. »

Enfin, si paradoxalement, Don Mello travaille désormais pour la Russie qui est, elle, accusée de faire du néocolonialisme en Afrique, nombreux sont ceux dans l'opinion qui classent cette histoire de colonialisme avec la France, sorte de slogan marketing politique, dans les placards du passé au regard des efforts entrepris de part et d'autre.

Donatien Kautcha, Abidjan