Abdoulaye Diop et des membres de la CMA, Archives (ph)

La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) vient encore d'annoncer son retrait de la commission chargée de finaliser le projet de nouvelle Constitution, a-t-on appris.

Après avoir claqué la porte au comité de suivi de l'accord de paix, la CMA, alliance de groupes armés rebelles du nord du Mali regroupée sous une même bannière, annonce qu'elle se retire de la commission chargée de finaliser le projet de nouvelle Constitution, voulue par la junte au pouvoir.

Dans un communiqué daté du vendredi, la CMA indique qu'elle ne prendra pas part à la commission chargée de la finalisation du projet de Constitution. 

Elle affirme se démarquer des déclarations unilatérales du ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop à la tribune des Nations unies ce 27 janvier 2023, parlant 'd'élans freinés' dans la mise en œuvre de l'Accord par les mouvements signataires". 

Selon la coalition, il s'agit d'une dégradation évidente du processus, consacrant un net recul d'intérêt de la partie gouvernementale à l'Accord de paix".

 Par ailleurs, la CMA réitère avec insistance sa demande de réunion en un lieu neutre avec la médiation internationale pour discuter de la viabilité de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger.

En décembre, la CMA avait déjà suspendu sa participation aux mécanismes de mise en œuvre de l'accord de paix, tout comme la quasi-totalité des groupes armés signataires, dénonçant l'absence persistante de volonté politique de la junte au pouvoir. 

Pour rappel, une commission chargée de la finalisation du projet de la nouvelle Constitution de la République du Mali a été créée auprès de la présidence.

Elle est conduite par une cinquantaine de personnes représentant plusieurs institutions dont la présidence, le gouvernement, le Conseil national de Transition et le Haut conseil des collectivités.