Dori, chef-lieu de la province du Séno (Ph)

Des militaires du 11e Régiment d'infanterie commando de Dori, chef-lieu de la province du Séno seraient impliqués dans la mort de plusieurs civils survenue entre mardi et mercredi, lors d'une descente musclée de ces soldats suite à la mort d'un de leurs frères d'armes dans le quartier Petit Paris. 

 « Le Préfet, Président de la Délégation Spéciale de la Commune de Dori, informe la population, que dans les nuits de mardi et mercredi, respectivement les 04 et 05 avril 2023, des actes d’atteintes à la liberté et à la vie ont été constatés dans le quartier « Petit Paris » de Dori ainsi que dans d’autres secteurs de la ville », écrit l'administrateur civil, Abrahamané Mandé dans un communiqué. 

« Malheureusement, a-t-il déploré, certains militaires seraient impliqués dans ces actes regrettables, en procédant à des tirs à l’arme automatique et à la bastonnade des paisibles citoyens, riverains et passants, occasionnant des pertes en vie et des blessés au sein de la population ». 

Le président de la délégation spéciale a, par ailleurs, souhaité un prompt rétablissement aux blessés et présenté ses sincères condoléances aux familles éplorées à cette occasion.

Afin d’apaiser le climat et préserver la cohésion sociale, il a tenu une rencontre ce jeudi, avec les forces vives et les responsables d’OSC de la commune, ainsi que les forces de défense et de sécurité. 

À cette occasion, a précisé M. Mande, les premiers responsables des Forces de Défense et de Sécurité ont tenu à présenter leurs excuses à toute la population pour les actes regrettables, à rassurer la population que de tels actes ne vont plus se produire. 

Ils se sont également engagé à contribuer aux soins des blessés et présenter leurs condoléances aux familles des disparus et à sanctionner les soldats impliqués.

Par conséquent, le Président de la Délégation Spéciale a invité la population à vaquer librement à leurs occupations dans toute la ville de Dori tout en respectant la mesure de couvre-feu en vigueur depuis plusieurs mois, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. 

En rappel, le lundi 3 avril, un soldat avait été tué par des individus non identifiés dans le quartier petit Paris de Dori. En représailles à cet assassinat, des soldats ont fait des descentes musclées dans ce quartier et d'autres pour s'en prendre aux habitants accusés de ne pas avoir pas agi pour empêcher la mort du militaire.

Boa, Ouagadougou