Simone Gbagbo (Ph) 

La présidente du parti Mouvement des générations capables (MGC), Simone Ehivet Gbagbo, admet que l’éclatement de la gauche est une faiblesse.

Elle a fait cette confession dans un entretien accordé à RFI. « Tous les partis aujourd’hui sont confrontés à ces questions-là, qu’ils soient à gauche ou qu’ils soient à droite », a –t-elle signifié, avant de poursuivre. « 

« Maintenant, à gauche, effectivement, nous avons eu un éclatement, et aujourd’hui, ce qu’il y a à faire, c’est rediscuter, pour qu’au moins, au niveau des élections qui arrivent, voir un petit peu où sont les localités où on peut ensemble organiser une entité cohérente qui peut convaincre des électeurs. Et puis, ça va nous permettre au moins de sauver quelque chose, sinon c’est sûr que cet éclatement de la gauche est une faiblesse, ça, on en est tous conscients. »

L’ancienne première Dame de Côte d’Ivoire est favorable à une amnistie des militaires et acteurs politiques des différentes crises survenues depuis 2011.

« je continue de plaider pour qu’il y ait une véritable amnistie de cette crise. De sorte que nous avons encore aujourd’hui les militaires qui sont exclus de tous les débats de réconciliation que nous connaissons, et ils sont en prison encore aujourd’hui », relève l’ancienne Députée d’Abobo, avant de conclure. 

« Vous voyez les premières attaques de la rébellion en Côte d’Ivoire, c’était en 2002. On a amnistié la rébellion. On a amnistié les attaques. Ce qui reste dans ce cas-là, ce sont des actions comme les crimes, les vols, les pillages. À ce moment-là, ceux-là sont l’objet de traitements par l’organe judiciaire. Le fait politique des attaques, si vous n’amnistiez pas ceux-là, vous ne pouvez démarrer aucune discussion pour régler les problèmes sur le fond. »

Donatien Kautcha, Abidjan