Une séance de sensibilisation des acteurs des quatre directions régionales de l’Education et de l’Alphabétisation (DRENA) d’Abidjan sur le fléau des fraudes aux examens scolaires de fin d’année est organisée depuis le mardi 16 mai 2023 par la Direction des Examens et Concours (DECO).

Selon la Directrice de la DECO, en dépit des efforts du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), les cas de fraudes sont toujours constatés lors des Examens de fin d’année scolaire (CEPE ; BEPCI ; BAC).

 « Les efforts du ministère pour réussir le challenge d’examens réussis sont entachés par la fraude qui vient saper notre quête de qualité », regrette Dosso Nimaga Mariam.

Selon la Directrice de la DECO, « les quatre directions régionales d’Abidjan totalisent 70% des cas avérés de fraude et il se trouve que les acteurs (surveillants, correcteurs, jurys…), sont compromis avec une « grande part de responsabilité » dans les cas épinglés, selon une enquête interne de la commission nationale de discipline, a-t-elle encore déploré.

Selon les statistiques de la DECO, le nombre de candidats sanctionnés au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) était de 248 en 2020, 865 en 2021 et 1840 en 2022, en constante hausse. Mais la tendance est plutôt baissière au baccalauréat avec un pic à 16 180 en 2020, 10 494 en 2021 et 4 152 en 2022. La DRENA 4 vient en tête du nombre de candidats sanctionnés avec 305 cas au BEPC et 7 040 au bac la session dernière. Toutefois ces chiffres sont excessifs et de trop.

Face aux sanctions encourues aussi bien par le candidat que par l’acteur (de la sanction disciplinaire aux poursuites judiciaires) la DECO conseille aux candidats de bien préparer leurs examens sans se laisser appâter par les tentations à la fraude pendant les épreuves orales et écrites et les acteurs à la probité et au respect de la déontologie pendant les corrections, les délibérations, la proclamation des résultats, l’audit de l’examen et lors des travaux de la commission nationale de discipline.

Eu égard à l’ingéniosité des réseaux de fraudeurs (groupes WhatsApp, notamment), le ministère a corsé les contrôles à l’entrée des centres de compositions et des salles par des détecteurs de métaux et la vidéosurveillance, entre autres dispositifs de détection de tentatives de fraude et de dissuasion, rappelle-t-on.

Donatien Kautcha, Abidjan