Au Cameroun, les services de soins au centre des urgences de Yaoundé sont paralysés par un mouvement de grève qui a débuté ce lundi 22 mai. Les personnels réclament, entre autres, l'amélioration de leurs conditions de travail. 

Le service public des soins de santé est perturbé depuis ce lundi au Centre des urgences de Yaoundé (Cury) comme constaté sur place par koaci. 

Le portail de l'infrastructure hospitalière est fermé et même le service minimum n'est pas assuré.

"Le personnel est en grève, vous ne pourrez pas être reçu", lance Benjamin Edoa du service de sécurité.

En insistant, l'on apprend que les personnels en colère revendiquent leur intégration. Mais aussi, la sécurité sociale.

"Un infirmier en détresse est plus dangereux qu'un militaire en guerre", lit-on sur une pancarte que tient un manifestant à la blouse bleue.

"9 ans de dur labeur, pas d'affiliation Cnps, pas de contractualisation, rien que des fausses promesses", lit-on sur une seconde pancarte tenue par un autre manifestant particulièrement remonté par sa situation.

"Nous avons plus de 10 mois sans salaire et certains travaillent sans contrat", explique un manifestant.

Selon des informations concordantes, le Cury fruit de la coopération Cameroun/Corée du Sud est aujourd'hui l'ombre de lui-même.

Selon le directeur général de cette formation hospitalière, le Dr Louis Joss Bitang à Matock, 90 malades sur 100, ne règlent pas leurs factures.

Structure hospitalière de 2e catégorie, le Centre des urgences de Yaoundé est grippé par le sous équipement des autres hôpitaux.  

Il peine à transférer ses malades dont l'urgence vitale est levée vers d'autres formations sanitaires, prolongeant ainsi leur présence dans ledit centre. Ce qui met à mal sa politique de turn-over alors que dans les normes, la durée d'un patient au Cury doté d'une capacité de 50 lits, est de 72 heures.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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