Des représentants de partis politiques (ph)

Plusieurs partis politiques au Togo ont renouvelé mieux reconduit leur instance dirigeante au cours du mois de mai 2023 afin d’être en conformité avec les dispositions de la nouvelle charte des partis politiques.

La nouvelle charte des partis politiques au Togo votée en 2022 exige expressément que « Chaque parti politique a l’obligation de tenir au moins un congrès tous les cinq (5) ans…» pour se conformer à la loi.

Les partis politiques en question ont donc tenu leur congrès statutaire respectif pour être dans la légalité. Cet exercice a conduit les partis politiques listés ci-dessous à reconduire à leur tête leur président sortant, ce qui laisse entrevoir une continuité de la vision des présidents fondateurs des formations politiques dans le pays.

Saison des congrès

Du lot de la multitude des partis politiques qui ont tenu leur congrès, on peut citer certains comme l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) du Professeur Aimé Gogue, la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) d’Adrien Beleki Akouete, du Bloc d’Action pour le Changement (BAC) de Thomas N’soukpoé, le Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) du Professeur Wolou Komi.

D’autres partis qui ont tenu des congrès sont les Forces Démocratiques pour la République (FDR) de Me Dodji Apevon, la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) de Mme Adjamagbo Johnson.

Panne au CAR et à l’UFC

Si une grande frange des partis de l’opposition a pu se retrouver dans la quiétude pour tenir leur congrès respectif, l’ambiance au sein de deux anciennes formations politiques, à savoir le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) et l’Union des Forces de Changement (UFC), reste peu sereine.

Pendant qu’au CAR, un courant a réussi par tenir dans le temps imparti un congrès électif au grand dam du second courant qui prône la prolongation de la période transitoire dans le parti, les choses semblent être bloquées au sein de l’UFC. Au regard de l’antagonisme qui règne dans le parti entre deux blocs, les pouvoirs publics ont fait interdire le congrès qui devrait se tenir le 20 mai 2023 à Lomé.

Le leader historique du parti étant encore là mais absent du pays, devra au plus tôt prendre son bâton de pèlerin pour revenir remettre sa formation politique en ordre avant que ce parti qui est d’ailleurs fragilisé ne se divise encore.

Voie salvatrice

La mise en œuvre de la nouvelle la nouvelle charte des partis politiques en vigueur au Togo a déballé au grand jour des problèmes de survie, de démocratie à la base auxquels il faut appliquer des solutions urgentes. Si cette charte des partis politiques se perçoit comme une nouveauté qui va assainir et débarrasser le paysage politique des partis qui n’existent que de nom, elle reste un défi pour tous les partis, pouvoir comme opposition, à hâter leur réorganisation.

Ce passage obligé s’impose désormais à tous les partis politiques de sorte à aider les uns et les autres à revoir leurs statuts, les contributions au fonctionnement, leur orientation, la valorisation des ressources humaines et à prévoir des alternances à l’interne au risque de se désintégrer avec l’usure du temps.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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