Bazoum

La situation est toujours tendue au Niger où les putschistes envisagent de rompre les accords de défense avec la France qui dit soutenir les actions de la CEDEAO pour un retour à l'ordre constitutionnel.

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a décidé de dénoncer les accords de défense qui lient le Niger et la France, sonnant ainsi la fin de la coopération militaire entre les deux pays. 

La junte militaire a levé le couvre-feu instauré depuis une semaine 

Les putschistes ont déclaré qu’ils dénonçaient plusieurs accords militaires conclus avec la France, concernant notamment le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte antidjihadiste.

 « Face à l’attitude désinvolte et à la réaction de la France relativement à la situation » du Niger, « le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie [CNSP, militaires au pouvoir] décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet Etat » ont ils estimé.

Par ailleurs, le chef de l'Etat déchu Mohamed Bazoum toujours séquestré à son domicile ,a dans une tribune publiée par le Washington post, appelé à l’aide la communauté internationale.

« J’appelle le gouvernement américain et l’ensemble de la communauté internationale à aider à restaurer l’ordre constitutionnel, à se battre pour nos valeurs communes », écrit-il notamment, tout en rappelant les conséquences « dévastatrices » du coup d’État, notamment l’« influence russe » propagée par le Groupe Wagner dans la région du Sahel.

Alors que l'ultimatum de la CEDEAO expire dimanche, la France a appelé les responsables de la tentative de coup d'Etat à libérer le président Bazoum et tous les membres de son gouvernement.