Prof Bolaji Akinyemi et le Président en exercice de la CEDEAO (ph)

Un ancien ministre nigérian des Affaires étrangères, le professeur Bolaji Akinyemi, a expliqué pourquoi la CEDEAO cherche à mettre un terme au coup d'État militaire au Niger et a expliqué que la CEDEAO n’est téléguidée par la France.

Dans un programme télévisé hier lundi sur la chaine Channels au Nigeria, Akinyemi a est revue sur la situation au Niger et a déclaré que l'objectif de la fermeté de la CEDEAO dans ce pays francophone ouest africain est d'empêcher la propagation des coups d'État dans d'autres pays de la sous-région.

Raison de la fermeté de la CEDEAO au Niger

Sur la fermeté de la CEDEAO après le coup d’Etat, l'ancien ministre nigérian a félicité la CEDEAO pour avoir pris des mesures drastiques contre les auteurs du coup d’Etat au Niger et a déclaré que le fait qu'ils aient réussi au Mali, au Burkina Faso et en Guinée au grand dam de la CEDEAO, ne signifie pas que l'organisation régionale devrait permettre sa propagation.

C'est pourquoi, dira-t-il, les dirigeants de la Communauté ont senti qu'ils doivent tracer une ligne au Niger, une position qui ne signifie pas que la CEDEAO est téléguidée par la France.

Cas des forces françaises au Sahel

Le professeur nigérian de sciences politiques a rejeté les allégations selon lesquelles CEDEAO fera appel à la France et d'autres pays occidentaux dans ses efforts pour résoudre l'instabilité politique au Niger.

En clarifiant sa position qu'il ne soutient pas les activités françaises en Afrique, Akinyemi a déclaré que la CEDEAO essaie seulement d'arrêter la propagation des coups d'État dans la sous-région.

Sur la situation que fait face la France, l’ancien diplomate nigérian a fait le constat que « les français ont des troupes là-bas (au Niger) et ces troupes doivent partir parce que si elles ont été là-bas mais les activités terroristes au Sahel que ce soit au Mali, au Niger ou au Burkina Faso continuent, alors on peut se demander ce qu'elles ont fait ? ».

En réponse à cette interrogation, Akinyemi a déclaré les troupes françaises veillent sur les intérêts de la France et non de ceux des africains. En raison de cette attitude, il a préconisé que les troupes françaises s’en aillent.

Rappelons que la CEDEAO, lors de son dernier sommet extraordinaire sur le Niger à Abuja, au Nigeria, le 10 août dernier, a ordonné le déploiement de sa force en attente pour restaurer la démocratie au Niger. Cette décision a attiré sur la CEDEAO plusieurs critiques de la part de ceux qui s’opposent à une intervention militaire mais plutôt la négociation pour dénouer la crise.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com -