Ahmed Abu Zeid, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères (ph)

L'Egypte annonce suivre avec intérêt l'évolution de la situation au Niger et recommande à toutes les parties de recourir au dialogue pour favoriser un règlement pacifique de la crise de manière à préserver la sécurité et la sûreté de l'État du Niger mais aussi de son peuple.

Dans une déclaration issue le 22 août 2023, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abu Zeid, a déclaré que l'Egypte est préoccupé par l'évolution de la situation au Niger et a privilégié l’option du dialogue pour garantir une solution pacifique à la crise.

Abou Zeid a confirmé le soutien de l'Egypte à tous les efforts visant à résoudre la crise d'une manière qui préserve le régime démocratique, la souveraineté et la stabilité du Niger, dans le respect des règles du droit international, de la charte des Nations Unies et des principes fondateurs de l'Union africaine, et sans aucune escalade pour perturber la sécurité et la stabilité de la région.

Avec cette déclaration, disons que c’est désormais deux grands pays de l’Afrique du nord, l'Algérie et l'Égypte, qui se positionnent sur une situation interne à la CEDEAO. Ils ont exprimé leur mécontentement face au projet d'intervention militaire de l’organisation ouest africaine au Niger.

Dans l’optique de trouver une solution négociée à la situation qui est née au Niger et qui tend à devenir un bras de fer entre les nouveaux dirigeants militaires du CNSP et la CEDEAO, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a dépêché son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, pour se rendre au Nigeria, au Bénin et au Ghana afin de discuter des voies de règlement pacifique à la crise.

L'Algérie, qui partage une frontière terrestre de 1 000 kilomètres avec le Niger, a précédemment mis en garde contre une solution militaire au Niger et a estimé que l’intervention militaire en vue sera une « menace directe » sur son territoire.

Le suivi des derniers développements de la situation autour du Niger est motivé par le fait que la CEDEAO ait déclaré que sa force militaire pourrait intervenir dans le pays si la diplomatie ne parvient pas à ramener au pouvoir le Président déchu Mohamed Bazoum.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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