Le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) s'est résolument engagé à réformer en profondeur le système de l'enseignement supérieur ivoirien, en vue de le rendre davantage compétitif, performant et adapté aux réalités du moment.

Cette vision portée par le professeur Adama Diawara en charge de ce département ministériel, s'inscrit dans la droite ligne du Projet d'Appui au Développement de l'Enseignement Supérieur (PADES), qui vise à apporter un soutien au développement de l'Enseignement Supérieur en améliorant la pertinence et la qualité des programmes d'enseignement supérieur, l'employabilité des diplômés et en renforçant les capacités institutionnelles des établissements d'enseignement supérieur publics et privés du ministère.

Pour aider donc les universités ivoiriennes notamment, publiques à jouer véritablement leur role de locomotive pour le développement du pays sur le plan social, sociétal, économique, financier et entrepreneurial, le PADES a trouvé nécessaire de renforcer les capacités en général, des hauts dirigeants (Présidents d’universités, Vice-présidents, Doyens, Directeurs et Secrétaires Généraux d’UFR). 

C'est dans ce cadre que s'est ouvert, ce mardi 21 novembre 2023 à Abidjan, un atelier de formation en vue de mettre à niveau les responsables des universités publiques. Pour cette première tranche de formation, les deux (02) universités publiques retenues par le MESRS, sont l'Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) de Cocody et l'Université Nangui Abrogoua (UNA) d'Abobo-Adjamé. Ces deux universités ont été retenues dans le cadre de la mise en œuvre des contrats de performance (CDP). Elles bénéficieront d'une formation en management qui leur permettra d’accompagner les transformations nécessaires pour une plus grande performance universitaire.  

Présent à la cérémonie d'ouverture de cet atelier, Diakité Djimbala, le directeur de cabinet du ministre Adama Diawara a, au nom de son supérieur hiérarchique, félicité les organisateurs de l'événement, avant d'apprécier à sa juste valeur l'initiative qui, pour lui, arrive à point nommé.

"Les universités sont appelées à jouer un rôle vital et de locomotive pour le développement économique, social et entrepreneurial du pays. Aujourd'hui, elles doivent s'ouvrir à un monde toujours plus dynamique, en associant de façon efficace et créative l'enseignement, la formation et la recherche. Il apparaît donc important d'outiller leurs hauts dirigeants et leur permettre d'accompagner ces transformations. Cette formation est une belle opportunité qui est donnée aux hauts dirigeants car, elle va vous apporter une plus-value sur l'importante question de management", a-t-il indiqué. 

Il a par la suite, fait savoir à l'ensemble des bénéficiaires que " cette première session qui démarre ce jour, portera sur la gouvernance, le pilotage, l'analyse des décisions, l'éthique et devrait vous permettre de découvrir les zones de fragilité éthique dans l'exercice de vos fonctions et de comprendre la problématique des cadeaux dans la gestion des affaires publiques. Elle vous permettra en outre, de comprendre les variables opérationnelles en introduisant les notions de flux, de goulot d'étranglement, de capacité et de temps de processus, d'appréhender les fondamentaux de la gouvernance et de la réflexion stratégique ; de mobiliser les talents et les énergies grâce au leadership serviteur pour accompagner la transformation des universités ivoiriennes et de comprendre les facteurs de risques et augmenter le sens des responsabilités dans la prise de vos décisions", a-t-il ajouté.

Diakité Djimbala s'est dit convaincu qu'au sortir de cet atelier, les hauts dirigeants de ces deux universités publiques bénéficiaires de la formation, seront mieux armés sur toutes les questions liées au management de leurs Universités. " Je voudrais, au nom de Monsieur le Ministre, vous exhorter à être assidus et attentifs au cours des différentes sessions pour en ressortir suffisamment armés et relever le défi d'un management renforcé qualitativement", a-t-il exhorté.

A l'instar de son prédécesseur, Docteur Jonas Andji du Bureau de Coordination du Programme Emploi, (BCP-Emloi) en charge de la coordination et de la gestion du PADES, a jugé opportun la tenue de cet atelier.

"Nos universités ne sont pas visibles à l'international. Si vous partez par exemple sur les sites de nos universités, vous verrez qu'il n'y a presque rien pour suivre ces universités. Alors que ces universités, outre leur mission de formation, ont un rôle sociétal qui consiste à appuyer la société et à faire en sorte de produire de la connaissance pour permettre à la société de pouvoir évoluer. Elles ont besoin de montrer ce qu'elles font pour qu'elles soient connues des concitoyens, afin que ceux-ci puissent les soutenir dans leurs dans leurs actions. En outre, aujourd'hui, tout ce qui se fait dans les universités comme recherche n'est pas connu. Dans le cadre de ces contrats de performance, ces questions sont adressées. C'est à dire les questions de recherche, de gouvernance etc", a-t-il expliqué.

Il est bon de rappeler que le PADES est un projet financé par la Banque Mondiale et dont le BCP-Emploi gère la mise en oeuvre fiduciaire. Cette structure gère les fonds pour le compte de l'Etat et de la Banque Mondiale. L'atelier s'étend jusqu'au 23 novembre 2023.

Wassimagnon