Dans 18 mois, la Côte d'Ivoire organisera son élection présidentielle. Cependant, les discours enflammés des acteurs politiques préoccupent les observateurs de la vie politique ivoirienne. C'est du moins le constat amer dressé par le Docteur Flan Moquet César, Directeur du Centre de recherche politique d'Abidjan (CRPA).

C'était le mardi 30 avril 2024, lors de la cérémonie de clôture d'un atelier organisé par sa structure en partenariat avec la Fondation nationale Endowment for Democracy (NED). L'atelier visait à "promouvoir les valeurs civiques chez les jeunes pour construire la nation ivoirienne."

Cette initiative vise à renforcer l'unité nationale en Côte d'Ivoire. L'atelier a porté sur le thème, "Monitoring des vecteurs anti-construction de la nation en Côte d'Ivoire et propositions de pistes de solutions."

Ce fut l'occasion pour le Docteur Flan Moquet de présenter au public le rapport de monitoring des travaux menés dans huit zones du pays, dont Abengourou, Abidjan, Gagnoa, Man, Séguela, et Yamoussoukro. Les jeunes étant la cible privilégiée de ce projet, il a également formulé des recommandations. Concernant la question cruciale du dialogue politique, qui en est à sa 5e phase, Dr. Flan a souligné que la période précédant le scrutin présidentiel de 2025 est déjà marquée par des agitations et des discours politiques enflammés. C'est pourquoi, selon lui, la revitalisation du dialogue politique est nécessaire.

"Il s'agit d'un cadre essentiel qu'il faut maintenir et revitaliser à l'approche de 2025. C'est un mécanisme extrêmement important," a-t-il suggéré.

Il a ensuite exhorté les hommes politiques à renforcer le dialogue politique inclusif et la médiation pour résoudre les différends de manière pacifique. Le Dr. Flan Moquet César a également demandé aux jeunes d'éviter de se laisser manipuler par les hommes politiques, qui ont souvent recours à eux pour assouvir leurs ambitions politiques.

C'est à juste titre que ce séminaire, mené par sa structure, s'est appuyé sur les jeunes afin de les sensibiliser aux risques liés à leur instrumentalisation par les hommes politiques.

Jean Chresus, Abidjan