Dimba

La plus grande richesse d'un pays, réside en ses ressources humaines de qualité et en bonne santé qui contribuent au développement en améliorant la croissance. La Côte d'Ivoire qui nourrit de grandes ambitions aspirent à cet idéal. Malheureusement, dans son système de santé, des populations ont encore des difficultés pour accéder à des soins de santé parce qu’elles n'ont pas les moyens. 

C'est dans l'optique d'améliorer la situation sanitaire précaire de ces populations que l'État de Côte d'Ivoire a bâti un système de solidarité universelle obligatoire pour tous qui permet à chacun de disposer d'une carte d'assurance.

Pierre N'Gou Dimba, ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a affirmé à l'issue de la visite de deux sites d'enrôlement in situ de la Couverture maladie universelle dans la commune de Yopougon, ce mardi 24 juin aux côtés des parlementaires du Réseau de la Banque mondiale et de la Directrice des opérations de la Banque Mondiale, qu’avant la mise en œuvre de ce projet, seulement 5 % de la population pouvait avoir une carte d'assurance et se soigner partout où elle tombe malade.

Selon lui, à travers la CMU, l'État donne l'opportunité à tous les Ivoiriens et ceux qui vivent en Côte d'Ivoire, d'avoir une carte, parce que l'enrôlement est gratuit et il faut payer seulement 1000 FCFA par mois, ce qui fait 12 000 FCFA dans l'année pour bénéficier des soins.

«Pour nous, c'est vraiment une bouffée d'oxygène, parce que la difficulté qu'on avait, c'est qu'on recevait des malades qui arrivaient dans nos hôpitaux et qui étaient démunis, qui n'avaient pas les moyens de se soigner et on était obligé de les soigner alors que les budgets qu'on avait ne pouvaient pas les prendre en charge. Aujourd'hui, cette question est réglée. Si nous pouvons enrôler tous les Ivoiriens, tous ceux qui vivent sur le sol ivoirien, nous n'aurons plus de difficultés pour accueillir dans nos hôpitaux tous ceux qui arrivent et les soigner. Et je peux vous dire que cette carte est bénéfique pour celui qui la détient. Pour la consultation de 1000 FCFA, vous ne payez que 300 FCFA et l'Etat paie les 700 FCFA, c'est-à-dire que vous payez moins d'un tiers et l’Etat paie le reste », a expliqué, Pierre N'Gou Dimba.

Pour lui, il est important que les Ivoiriens puissent s'enrôler, car le gouvernement a investi énormément en milieu hospitalier, notamment pour la réhabilitation, la construction des hôpitaux pour les rapprocher davantage des populations.

« Ce que nous avons fait ici, avec la Banque mondiale, et qui est remarquable, c'est que la Banque mondiale nous a aidé à déployer la Couverture maladie universelle partout. L’enrôlement se fait de proximité, ceux qui sont dans les marchés, qui sont dans les gares routières, ceux mêmes qui viennent à l'hôpital et qui n'ont pas leur carte peuvent se faire enrôler et disposer de cette carte, ça, c'est essentiel. La deuxième chose, c'est que la Banque mondiale nous a aidé à mettre en place un système d'information hospitalier qui permet dès que vous rentrez à l'hôpital d'avoir toutes les données y compris les données biométriques comme mon collègue l'a dit et ça fait qu’il y a une accélération de la prise en charge. On sait au moins ce que vous avez eu par le passé quand vous arrivez à l'hôpital et même si vous n'êtes pas accompagnés, on peut savoir ce qu'on vous a donné la première fois, vous êtes venus à l'hôpital le bilan qu'on a fait, les examens qui ont été faits et à partir de là, on peut vous prendre en charge rapidement », a mentionné, le ministre de la Santé.

Il a soutenu que la CMU permet également, au ministère de la Santé d'avoir une base de données pour planifier la santé dans le pays et savoir, les maladies les plus récurrentes, savoir ce qu'on a pu administrer et qui a pu donner des résultats importants, mais également d'assurer la traçabilité des ressources qui sont injectées dans le système.

Pierre N'Gou Dimba s'est dit très heureux de la visite des parlementaires du Réseau de la Banque mondiale, parce qu’elle a permis de constater, de visu, la grande contribution de cette institution au développement du pays.

« Ils doivent nous aider à faire le plaidoyer pour qu'il y ait plus de moyens pour accompagner nos pays dans leur développement », a plaidé, Pierre N'Gou Dimba, tout en exprimant, à nouveau, son infiniment merci aux parlementaires.

« Cette visite nous permet, en tant qu'acteur, de développer plus de redevabilité, parce qu'on sait que les parlementaires vont passer pour voir ce qu'on fait de leur argent, l'argent qui est mobilisé auprès des institutions internationales. Et je pense que c'est quelque chose à louer dans l'objectif de la bonne gouvernance dans notre pays », a ajouté, le ministre de la Santé.

Sans la presse, la campagne d'enrôlement n'aura pas l'effet escompté par les autorités ivoiriennes. À l'occasion de cette visite, le ministre Pierre N'Gou Dimba a sollicité la presse pour son accompagnement pour la réussite de la phase d'enrôlement.

« Donc je voudrais vraiment, comme mon collègue l'a dit, demander à la presse de relayer cette visite et montrer l'importance de ce qui est en train de se faire en Côte d'Ivoire. La CMU est une réalité la CMU est une occasion de permettre aux 100 % de la population qui par le passé ne pouvait pas se soigner de se soigner et grâce à la CMU, on peut se soigner à moindre coût dans des établissements qui sont accueillants avec des soins de qualité et je voudrais donc inviter tout le monde à s'enrouler pour que vous puissiez bénéficier de la CMU », a-t-il indiqué.

S'adressant aux populations qui n'ont pas encore leur carte, Pierre N'Gou Dimba les a invités à se les faire établir. « Ceux qui n'ont pas encore leur carte doivent le faire parce que très bientôt pour que vous ayez des soins que ce soit dans les hôpitaux publics et privés, il faut que vous ayez votre carte CMU, parce que c'est essentiel pour protéger tous les Ivoiriens », a conclu, le ministre de Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.  

Wassimagnon