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Côte d'Ivoire : Filière bétail-viande, Coulibaly Mory rempile à la tête de l'URSCMABA, l'Union dénonce le coût élevé du convoyage des bêtes
 

Côte d'Ivoire : Filière bétail-viande, Coulibaly Mory rempile à la tête de l'URSCMABA, l'Union dénonce le coût élevé du convoyage des bêtes

 
 
 
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© Koaci.com - dimanche 04 août 2024 - 14:04


Les coopératives simplifiées de marchands de bétail de la région d’Abidjan ont décidé de se regrouper au sien de l’Union Régionale des Sociétés Coopératives des Marchands de Bétail d’Abidjan, (URSCMABA) qui a vu le jour depuis le 21 janvier 2021.


Dans le cadre de l’application de la Section II de son statut, l’URSCMABA a tenu le 2 août 2024, une Assemblée Générale Extraordinaire à Port-Bouët, précisément au Centre pilote. Cette rencontre a abouti au renouvellement des membres du Bureau exécutif, suite au départ de certains membres de l'Union.


Créée avec quatre (4) sociétés coopératives simplifiées, l’URSCMABA en compte aujourd’hui dix-sept (17) et a pour organes statutaires, l'Assemblée Générale, l’organe suprême de décision, le Conseil d’Administration, l’organe d’exécution des décisions, et le Conseil de surveillance, l’organe de contrôle interne.


Au cours de cette AGE, les membres de ces différents organes ont été renouvelés. L'on a assisté à l'entrée de nouvelles personnes. Toutefois, le Président du Conseil d'administration, Coulibaly Mory a été maintenu à son poste. Ce dernier a été désigné à l'unanimité des membres présents à la tête de cet organe composé de 11 membres.


Depuis sa création en 2021, l’URSCMABA a mené un certain nombre d’actions sociales. Il s’agit principalement de don de viande aux étudiants de la cité universitaire Port-Bouët 2, dons d’animaux et produits animaux aux autorités. L’URSCMABA a participé à l’organisation de la tabaski et à la recherche de solution dans la gestion des déchets des marchés à bétail de Port-Bouët.


De 2021 à ce jour, l'URSCMABA a fait des dépenses qui se chiffrent à hauteur de 13,8 millions de FCFA alors que ses recettes sont essentiellement constituées au droit d’adhésion et de part social.


« Les recettes enregistrées sont de cinq cent soixante-quinze mille (575 000) FCFA. Le solde de notre union est négatif et s’élève à moins treize millions deux cent vingt-cinq mille (-13 225 000) FCFA », précise, le bilan financier de l'Union.


L'Union est donc déficitaire, car selon le Secrétaire, toutes les activités qui devaient lui permettre de faire rentrer de l’argent n’ont pas pu être mise en œuvre.


 

« Nous avons dû dépenser 13 225 000 pour permettre le fonctionnement de l’union. Il est important de tout mettre en œuvre pour amener notre union à produire des ressources pour le bien-être de ses sociétaires », a-t-il lancé, à l'endroit des membres.


L’URSCMABA, est une jeune union qui veut apporter sa part de contribution à la réforme de la filière bétail et viande, malheureusement, elle est confrontée à des défis, mais se veut optimiste. Ainsi, la mise en œuvre d’un certain nombre d’activités, pourrait booster son développement. Il s’agit principalement de renforcer les capacités de ses membres dans la gestion et l’esprit coopératif (certains membres ne comprennent toujours pas le bien-fondé de la coopération et rechigne à payer les cotisations), d'étendre l’adhésion aux nouveaux membres, de poursuivre les tournées de sensibilisation et de lobbying auprès des sociétés coopératives, de rechercher des partenariats pour pouvoir réaliser les objectifs principaux de l’URSCMABA, de rechercher l’appui des Institutions (MIRAH, Partenaires Techniques et Financiers, Districts, autres Ministères) dans la mise en œuvre des projets, de participer à des cadres de rencontres et de dialogues relatifs à la filière bétail et viande, d'élaborer des documents de plaidoyer et de requêtes de financement auprès des bailleurs et d'acquérir de matériels roulants (voiture) pour aider au transport des animaux de ses membres.


Au terme de cette Assemblée générale extraordinaire, Toé Seydou, 4ème vice-président a informé les membres de l'Union que depuis deux semaines, les techniciens du District autonome d'Abidjan sont à pied d'œuvre pour rendre opérationnel leur nouveau site de recasement sis à Anyama.


Il a rassuré ses camarades que l'Etat de Côte d'Ivoire a dégagé la somme de 56 millions de FCFA pour l'aménagement de ce site qui va les accueillir dans les prochains jours.


« C'est le District qui est en train d'aménager ce site. Nous avons appris que ce sont des opérateurs économiques. C'est faux. Il faut que cela soit clair », a-t-il précisé.


Le 4ème vice-président a également évoqué, le sujet relatif à la mise en place de l'interprofession de la filière bétail et viande. Selon lui, l'Union travail pour que ses membres soient représentés massivement dans l'interprofession.


« Le ministère nous accompagne pour aller à l'interprofession. Nous travaillons pour que les marchands soient représentés massivement dans l'interprofession. Nous sommes en pourparlers avec le ministère des Ressources animales et Halieutique qui coordonne ce projet. Le ministère nous encadre pour que nous allions à l'interprofession. L'interprofession est l'affaire de tous les acteurs de la filière bétail-viande. Celui qui dirigera cette organisation ne pourra pas faire ce qu'il veut. Aujourd'hui, quatre tendances se dégagent pour diriger l'interprofession. Il s'agit, du camp du Général Gaoussou, de Issiaka Sawadogo, de Coulibaly Mory et de Assane Sy. Il y a trop de bruits et de polémiques autour de la mise en place de l'interprofession. Tout le monde peut y adhérer », a mentionné, Toé Seydou.


 

L'Etat veut mettre en place l'interprofession pour que les différentes organisations parlent tous d'une même voix. Pour le 4ème vice-président, tous ceux qui pensent qu'avec l'interprofession l'Union va disparaître se trompent. « C'est faux. Nous allons toujours exister et exercer nos activités ».


Aujourd'hui, les commerçants de bétail éprouvent des difficultés pour faire venir les bêtes du Burkina et du Mali à Abidjan, à cause de la situation politique. Les commerçants ivoiriens sont obligés de se faire ravitailler par Lomé, malheureusement, ils doivent délier davantage la bourse pour les frais de convoyage.


« Nous sommes ravitaillés désormais par Lomé. Nous travaillons avec les commerçants pour que les coûts de convoyage de bêtes baissent, parce qu'ils sont trop élevés. La semaine prochaine, nous nous rendrons à Lomé pour discuter avec les commerçants, afin qu'ils revoient à la baisse les coûts de convoyage. La semaine dernière nous avons obtenu des réductions de 25 mille. Nous avons fait rentrer des camions de bétails. Nous allons discuter avec les transitaires et les chargeurs pour que les coûts baissent à nouveau », a-t-il insisté.


En dépit des problèmes de convoyage, les objectifs de l'Union demeurent. Le 4ème vice-président a annoncé que l'organisation va entamer les négociations avec le District pour que les commerçants puissent contribuer à la construction du nouvel abattoir.


«Nous avons de l'argent. Il faut que nous contribuions aussi. La filière bétail, c'est près de 500 millions de recettes par an. Nous pouvons avoir des parts sociales dans la construction du nouvel abattoir », a conclu, M. Toé.


Wassimagnon


 


 
 
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