Ce 15 août 2024, à Boulouris Saint-Raphaël, le président camerounais Paul Biya a participé à la commémoration du 80e anniversaire du Débarquement de Provence. Dans son discours, il a souligné l'importance de la contribution africaine à la libération de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biya a d'abord remercié le président français Emmanuel Macron pour son accueil chaleureux. Il a ensuite salué tous les participants présents sur ce site historique, inauguré en 1964 par le général de Gaulle lors du 20e anniversaire du débarquement.

Le président camerounais a rappelé que parmi les milliers d'hommes qui ont combattu sous le commandement du général de Lattre de Tassigny, nombreux étaient originaires de l'empire colonial français, en particulier d'Afrique. Il a souligné que la contribution africaine a été déterminante pour briser les chaînes de l'occupation allemande, qu'il a qualifiée de "dure" et "liberticide".

Biya a mis en évidence le rôle pionnier du Cameroun dans le soutien à la France libre, rappelant que le pays s'est rallié dès le 27 août 1940. Il a cité les paroles du général de Gaulle : "Le Cameroun vient de prendre une belle décision et de donner un exemple magnifique". Le président a également évoqué l'importance stratégique de la ville de Douala, d'où sont parties les expéditions qui ont plus tard formé la colonne Leclerc.

Dans un message fort, Paul Biya a déclaré : "Il n'y aurait pas eu de victoire alliée sans la contribution des autres peuples, sans les étrangers, sans les Noirs et autres tirailleurs". Il a conclu en soulignant que cette guerre a été menée collectivement pour défendre les valeurs et les idéaux de paix et de justice.

Au Cameroun, certains estiment que le discours de Biya souligne l'importance de reconnaître la contribution des forces coloniales dans la libération de la France et rappelle les liens historiques forts entre la France et l'Afrique, en particulier le Cameroun.

Selon les medias français, ma cérémonie a été partiellement perturbée par de mauvaises conditions météorologiques. Certains événements, comme l'accueil des chefs d'État à bord du porte-hélicoptères Dixmude, ont dû être annulés. Néanmoins, la cérémonie principale et un déjeuner de travail ont été maintenus.

Outre le président camerounais, cinq autres dirigeants africains étaient présents, représentant le Togo, la Centrafrique, les Comores, le Gabon et le Maroc. Cette présence souligne l'importance continue des liens entre la France et l'Afrique, forgés en partie par cette histoire partagée.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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