Le match entre le Cameroun et la Namibie, prévu le 7 septembre prochain dans le cadre des éliminatoires de la CAN Maroc 2025, se jouera finalement au stade Roumdé Adjia de Garoua, comme initialement souhaité par la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot). Cette décision, annoncée officiellement mercredi soir, fait suite à une médiation menée par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, mais soulève de nombreuses questions sur la gestion de l'événement.

Une résolution après des jours de tension

Le Premier ministre a mené des concertations qualifiées de « patriotiques » avec diverses parties prenantes, notamment une rencontre avec le ministre des Sports et une discussion avec les joueurs de l'équipe nationale, logés à l'hôtel Hilton depuis environ 48 heures.

Ces discussions ont abouti à un accord pour maintenir le match à Garoua, mettant fin à un conflit qui durait depuis plusieurs jours.

Cette décision marque un revirement inattendu, compte tenu des déclarations précédentes du ministère des Sports et de ses experts.

Ces derniers avaient initialement rejeté le stade de Japoma à Douala, prétextant des risques de pluie, une prévision qui ne s'est pas matérialisée. Garoua avait été déclarée impraticable, nécessitant supposément 30 jours de travaux pour être prête.

La diffusion du match depuis Garoua avait été jugée impossible, requérant prétendument 20 jours pour déplacer les équipements satellitaires.

Accusations

Des critiques sévères ont été formulées concernant la gestion de cette situation. Ces accusations tournent autour de l’utilisation présumée de fonds publics pour financer des campagnes médiatiques en faveur du ministère. Des allégations de détournement de fonds destinés à l'organisation des matchs et accusations de manipulation de l'opinion publique via les médias d'État sont également formulées.

Les Lions indomptables se rendront à Garoua dans le nord du pays ce jeudi, après leur dernier entraînement mercredi après-midi à l'annexe numéro 1 du stade Ahmadou Ahidjo. Malgré la résolution apparente du conflit, les tensions sous-jacentes et les questions de gouvernance restent à adresser pour l'avenir du football camerounais.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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