le réseau démantelé (Ph KOACI)

Sept individus, tous mécaniciens et associés à un garagiste local connu sous le surnom de "In", ont été interpellés après des mois d’activités illicites centrées autour du vol et du trafic de motos mardi 8 octobre 2024.

Ce dernier, de son vrai nom B.I, opérait depuis son garage dans le quartier Binaté, au grand désarroi des propriétaires de motos qui avaient constaté une hausse alarmante des disparitions de leurs engins.

La journée fatidique a débuté comme un mardi ordinaire de marché à Séguéla, une ville où les habitants, commerçants et visiteurs se mêlent dans un tumulte d’activités quotidiennes. Pourtant, c’est dans cette atmosphère d’effervescence qu’un événement inattendu s'est produit : A.K.A, un jeune homme habitué du quartier Diomandé, a tenté de voler une moto en plein jour.

Sa tentative n’est pas passée inaperçue et, rapidement appréhendé par des vendeurs vigilants, il a été conduit au commissariat. Une fois interrogé par les forces de l’ordre, A.K.A n’a pas tardé à révéler des informations surprenantes. Sous la pression, il a avoué être membre d’un réseau organisé, dirigé par le fameux "IN", un garagiste respecté en apparence, mais véritable cerveau derrière une opération de vol de motos bien orchestrée.

Une équipe de police s’est rendue au garage de B.I., où une fouille minutieuse a été conduite. Discret et souvent vu comme un simple garagiste, "In" n'a toutefois pas pu anticiper l’intervention des forces de l’ordre. Surpris sur place avec plusieurs de ses complices, il a été immédiatement arrêté. La fouille du garage et des zones environnantes a conduit à la découverte d’une dizaine de motos cachées, dont cinq déjà partiellement démontées, prêtes à être revendues en pièces détachées. Le réseau, organisé et méthodique, avait visiblement trouvé un moyen lucratif de prospérer au détriment des habitants.

L’enquête, loin de s’arrêter à ces premières arrestations, se poursuit. La police a indiqué que d’autres complices de "In" sont toujours en cavale, et des recherches sont activement menées pour les retrouver.

Il convient également de rappeler que Séguéla a déjà été le théâtre d’événements similaires. Quelques semaines plus tôt, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2024, la gendarmerie avait interpellé treize suspects lors d’une opération de grande envergure. Ces individus, en possession d’armes à feu et de stupéfiants, faisaient eux aussi partie d’un réseau criminel actif dans la région. Ces incidents témoignent d’une augmentation de l’activité criminelle dans cette ville autrefois paisible, et mettent en lumière la nécessité d’une vigilance accrue de la part des forces de sécurité et des habitants.

Le réseau de "In" n’est peut-être qu’une branche d’un problème plus vaste, mais son démantèlement envoie un message clair : la police et la gendarmerie de Séguéla ne toléreront pas l’impunité, et les auteurs de tels délits, qu’ils soient mécaniciens ou simples voleurs, finiront par être traduits en justice.

Jean Chresus, Abidjan