

Côte d'Ivoire : Protection des plantes tropicales, des experts unissent leurs compétences pour éradiquer les maladies virales du manioc, de l'igname et de la banane plantain
Le 15e Symposium de la branche Afrique de la Société Internationale pour les Plantes Tropicales à Racines et Tubercules (ISTRC-AB) a débuté ce lundi 3 février 2025 à Abidjan, sous la présidence de Fry Kouamé André, Directeur de Cabinet Adjoint du ministère d'État, ministre de l'Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, représentant le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani.
Ce symposium, qui se déroule jusqu’au 7 février, est un événement majeur qui réunit des experts, des scientifiques, des décideurs politiques et des partenaires stratégiques venus de toute l'Afrique et d’ailleurs, pour échanger sur l’avenir des plantes tropicales à racines et tubercules, notamment l'igname, le manioc et la banane plantain.
Placé sous le haut patronage du ministre d'État, le symposium se déroule en collaboration avec le Centre Régional d'Excellence WAVE (Central and West African Virus Epidemiology) et le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA). Il est organisé par l’ISTRC-AB et vise à discuter des avancées de la recherche et des actions concrètes pour l’exploitation des technologies de pointe, la résilience climatique, et les partenariats visant une gestion durable de ces cultures tropicales.
Dans son discours d'ouverture, Fry Kouamé André a souligné l'importance stratégique de l’agriculture pour la Côte d'Ivoire, soulignant qu'elle occupe près des deux tiers de la population active et contribue de manière significative à l'économie du pays.
"L’agriculture représente 35% du PIB et 40% des recettes d’exportation", a-t-il précisé, avant de rappeler les objectifs du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) de deuxième génération, qui vise à améliorer la compétitivité des productions agricoles pour garantir la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire.
Le Directeur de Cabinet adjoint a également mis en lumière l'importance des plantes à racines tropicales dans la sécurité alimentaire du pays, citant l'igname, le manioc et la banane plantain comme des produits stratégiques.
Fry Kouamé André a exprimé son souhait que les discussions qui se tiendront durant ce symposium permettent de renforcer la coopération entre les chercheurs, les acteurs du secteur agricole et les gouvernements, afin de promouvoir une gestion durable des cultures tropicales et d'assurer un avenir meilleur pour les producteurs.
"Je formule le vœu que la conjugaison des réflexions et des expériences de tous les participants contribue à l’élimination de la faim en Afrique et à la réduction de la pauvreté", a-t-il ajouté.
Enfin, le Directeur de Cabinet a invité tous les acteurs présents à se retrouver en mai 2025 à Abidjan pour le Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA), un événement majeur pour le secteur agricole de la Côte d'Ivoire.
La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial d'igname avec plus de 5 millions de tonnes par an et le manioc, en plus de son rôle crucial pour l'autosuffisance alimentaire, est également un vecteur majeur de réduction de la pauvreté.
Le Professeur Justin Pita, Directeur exécutif du Centre Régional WAVE, a également pris la parole pour rappeler l'importance de la protection des plantes contre les maladies virales, un enjeu clé pour garantir la durabilité de la production agricole.
"Les plantes, tout comme les êtres humains, peuvent tomber malades. La maladie virale du manioc, notamment la mosaïque africaine, est une menace sérieuse qui peut détruire des récoltes entières. Cependant, une nouvelle maladie, la striure brune du manioc, pourrait avoir des effets encore plus dévastateurs si elle se propage à grande échelle", a averti le professeur Pita.
Il a précisé que cette maladie, qui provient de l'Afrique centrale, pourrait entraîner des pertes de production de manioc allant jusqu'à 100% si elle n'est pas maîtrisée. Le Professeur a insisté sur la nécessité de mettre en place des stratégies de prévention et de sensibilisation pour protéger les cultures et assurer la sécurité alimentaire.
Le Centre WAVE, basé à Abidjan, travaille activement à la gestion de ces risques et à la recherche de solutions, telles que la mise au point de variétés résistantes aux maladies virales.
Le symposium représente ainsi une occasion unique pour l’ensemble des participants de partager des connaissances et de réfléchir ensemble à des solutions pour faire face aux défis du changement climatique et améliorer la résilience des cultures essentielles à la sécurité alimentaire en Afrique.
Le 15e Symposium de l'ISTRC-AB, en réunissant des experts et des leaders du secteur, constitue un pas important vers la durabilité de l'agriculture en Afrique, contribuant à un avenir où la sécurité alimentaire et la protection des cultures sont des priorités absolues.
Wassimagnon

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