Depuis 2014, Tedis Pharma, une société française de distribution de produits pharmaceutiques en Côte d'Ivoire, a su s'imposer comme un acteur clé dans le secteur. Cependant, depuis l'arrivée en 2019 de Dr Aka Ahizi Anicet, pharmacien exploitant, l'entreprise traverse une crise sociale sans précédent. 

Les employés de Tedis Pharma, répartis dans trois agences à Abidjan, Bouaké et Gagnoa, dénoncent des abus de gestion, des violations du code du travail et des conditions de travail pénibles.

Les changements apportés par Dr Aka Ahizi Anicet ont été particulièrement lourds de conséquences pour les employés. L'une des mesures les plus critiquées est la réduction des salaires d'environ 50%, une décision qui a affecté le moral des employés et leur capacité à subvenir à leurs besoins. 

En parallèle, la suppression des heures supplémentaires a été remplacée par un forfait mensuel insignifiant de 30 000 FCFA, bien en deçà des attentes des travailleurs, dont les horaires de travail dépassent souvent 8 heures par jour.

Une autre décision controversée est la suppression de l'assurance pour les travailleurs en CDD, une mesure qui protégeait auparavant les employés dans cette situation. Cela a ajouté une pression supplémentaire sur des salariés déjà confrontés à des conditions de travail difficiles.

Les abus d'autorité sont également au cœur des préoccupations des employés. Ceux qui osent revendiquer leurs droits ou dénoncer les conditions de travail sont rapidement accusés de vol de carburant ou de produits pharmaceutiques. 

Ces accusations, souvent sans fondement, ont conduit à des licenciements abusifs, malgré l'intervention de l'inspection du travail. Cette dernière, après avoir examiné les accusations, a conclu que les faits reprochés manquaient de preuves, mais le Dr Aka Ahizi Anicet a persisté dans ses décisions et a fait renvoyer les employés concernés.

Face à cette situation, l'ensemble du personnel de Tedis Pharma, qu'il soit cadre, agent de maîtrise ou employé, réclame un changement catégoriel, ainsi qu'une rémunération plus équitable pour ceux qui travaillent de nuit. 

L'entreprise, selon les employés, n’a pas déclaré son activité nocturne à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), ce qui a des répercussions sur leurs droits sociaux.

Les travailleurs demandent également la démission de Dr Aka Ahizi Anicet, qu'ils accusent de prendre des décisions contraires au code du travail et de gérer l'entreprise de manière autocratique et abusive. Ils dénoncent un climat de peur et d'insécurité, où toute tentative de défense des droits des travailleurs est réprimée de manière sévère.

L’ensemble du personnel de Tedis Pharma lance un appel à l'opinion publique, tant nationale qu'internationale. Ils souhaitent attirer l'attention des autorités compétentes, notamment du PDG, du PCA, des actionnaires et des clients, sur les conditions de travail déplorables et les pratiques abusives qui règnent actuellement dans l’entreprise. 

Selon eux, il est crucial que des mesures soient prises pour mettre fin à cette gestion autoritaire et rétablir les droits des travailleurs conformément à la législation en vigueur.

Les employés de Tedis Pharma, qui ont longtemps été loyaux à l'entreprise, demandent désormais justice. Ils espèrent que leurs revendications seront entendues et qu’un avenir meilleur, basé sur le respect des droits du travail et la dignité humaine, sera possible pour tous.

Nous avons tenté de joindre la Direction de l'entreprise, malheureusement nos appels sont restés infructueux.

Wassimagnon