Une violente attaque à l'engin explosif improvisé (EEI) a frappé un convoi du Bataillon d'intervention rapide (BIR) lundi 5 mai 2025 à Munyengue, dans l'arrondissement de Muyuka, région du Sud-Ouest. Selon des sources locales, le bilan est lourd : deux militaires ont perdu la vie et trois autres ont été grièvement blessés.

L'attaque, survenue dans la matinée, aurait été orchestrée par des groupes séparatistes particulièrement actifs dans cette région confrontée depuis plusieurs années à une insurrection sécessionniste. De nombreuses vidéos circulent déjà sur les réseaux sociaux, témoignant de la violence de l'explosion et de ses conséquences dévastatrices.

Cette nouvelle tragédie s'inscrit dans un contexte d'escalade des tensions, notamment à l'approche de la 53e édition de la fête de l'unité nationale qui sera célébrée le 20 mai prochain. À Bambili, localité de l'arrondissement de Tubah dans la région voisine du Nord-Ouest, la situation est également alarmante avec trois décès, plusieurs blessés, un journaliste et plusieurs étudiants kidnappés en moins d'une semaine.

Les autorités n'ont pas encore communiqué sur l'incident de Munyengue ni confirmé le bilan avancé par les sources locales. Cette vague de violence témoigne de la détermination des séparatistes à imposer un climat de terreur dans les régions anglophones du pays.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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