

Cameroun : Meurtre du petit Mathis, le pays toujours sous le choc, le suspect plaide l'amnésie
Actuellement interné au Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé (CHU), Nwafo Dagobert, père de l'artiste Lydol et principal suspect dans l’affaire du meurtre du petit Mathis, prétend ne pas se souvenir des faits. Selon des sources proches de l'hôpital, il aurait déclaré avoir été dans un état d'ivresse avancé au moment du drame. Cette défense d'amnésie momentanée suscite de vives inquiétudes quant à l'issue du processus judiciaire.
Des personnalités publiques exigent justice
Face à cette tragédie, plusieurs personnalités ont pris position pour réclamer que justice soit rendue sans complaisance.
Cabral Libii, député et président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), s'est exprimé avec émotion : « Quel que soit le bout par lequel on appréhende le drame survenu samedi 10 mai 2025 au quartier Ngoa Ékéllé à Yaoundé, aucun être doté de tous ses sens ne peut en être insensible. La mort de tout être humain est déjà en soi triste, celle d'un gamin insupportable. Si les circonstances sont en plus dramatiques comme celles de l'assassinat de Mathis, arraché brutalement et innocemment à la vie à la fine fleur de l'âge, c'est le comble. »
Le député a également adressé ses condoléances à la famille de la victime et exprimé sa compassion envers l'artiste Lydol, fille du suspect, avant de conclure fermement : « Que justice soit faite dans toute sa rigueur. »
De son côté, Me Michèle Ndoki, avocate au barreau du Cameroun, a rompu son silence habituel face à de tels drames : « J'espère que vous savez que cela ne veut pas dire que je ne suis pas touchée. Depuis quelques jours, je lis, j'écoute, je médite. Comme vous, je suppose, j'essaye de donner un sens à cet insensé. » L'avocate a souligné l'absurdité de cette violence qui a frappé un innocent, loin de toute querelle d'adultes.
Soupçons de protection, climat de peur
Des inquiétudes émergent quant à d'éventuelles pressions pour minimiser la responsabilité du suspect. Plus troublant encore, un climat de peur semble s'être installé dans le quartier : les témoins potentiels, y compris ceux qui auraient maîtrisé le suspect après les faits, refuseraient de se présenter aux enquêteurs, craignant apparemment des représailles.
Alors que la famille endeuillée tente de faire face à cette perte irréparable, la société camerounaise tout entière attend désormais que la justice accomplisse son devoir, sans que l'influence ou le statut social ne puissent interférer avec le cours de la justice.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com

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