L'infirmier mis en cause (Ph Koaci)

Un commentaire posté sur les réseaux sociaux par un individu présenté comme un professionnel de santé, connu sous le nom de Topka, suscite un tollé. Dans une publication largement relayée, ce dernier aurait écrit : « C’est vrai que l’avortement est interdit par Dieu, mais si la maman de Dramane l’avait avorté, il lui aurait pardonné parce qu’elle aurait sauvé l’Afrique ». Des propos jugés choquants, déplacés et lourdement offensants à l’endroit du chef de l’État, qui ont provoqué une vive réaction de nombreux internautes.

Le concerné a été interpellé hier mardi 8 juillet 2025 et devra répondre de ses actes devant les autorités compétentes, apprend KOACI de sources concordantes.

L’auteur du commentaire, qui se présente comme infirmier, voit son statut d’agent de santé confirmé par plusieurs sources. Ce détail, loin d’être anodin, alimente l’indignation. En effet, certains estiment qu’une telle sortie publique est indigne de la fonction et des principes éthiques auxquels est soumis le corps médical, censé incarner l’humanité, la retenue et le respect de la vie.

Dans un contexte sociopolitique déjà tendu, ce type de déclaration est perçu comme une provocation inutile, voire dangereuse. Beaucoup rappellent que les réseaux sociaux, loin d’être des zones de non-droit, peuvent exposer leurs utilisateurs à des poursuites, surtout lorsque les propos sont jugés attentatoires à l’honneur ou à la dignité d’autrui. D’autres encore soulignent l’illusion d’impunité que crée l’écran d’un téléphone, poussant certains à exprimer des opinions extrêmes sans mesurer les conséquences légales ou sociales.

Le cas de l’infirmier Topka relance donc le débat sur la responsabilité individuelle dans l’usage des plateformes numériques et sur les limites de la liberté d’expression, notamment quand elle flirte avec la diffamation ou l’incitation à la haine.

À l’heure où l’opinion publique est de plus en plus sensible aux écarts de langage, surtout venant de figures supposées exemplaires, la prudence reste de mise dans la prise de parole en ligne.

Jean Chresus, Abidjan