Cameroun : Présidentielle 2025, le pays sous haute tension dans l'attente de la publication de la liste des candidats
La publication officielle de la liste des candidats retenus pour l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, sera publiée ce samedi 26 juillet à l’esplanade du siège d'Elections Cameroon à Yaoundé. Le Cameroun retient son souffle dans un climat de tensions palpables. Les autorités multiplient les mises en garde tandis que des actes de piratage informatique viennent troubler la sérénité du processus électoral.
Dans un communiqué officiel, le Président du Conseil Electoral (ELECAM), Président d'Elections Cameroon, a informé l'opinion publique que la publication de la liste des candidats acceptés en vue de l'élection présidentielle aura lieu ce samedi 26 juillet 2025, à 12h précises, à l'esplanade de l'immeuble siège d'Elections Cameroon (Elecam).
Cette annonce, très attendue par les acteurs du processus électoral et l'ensemble de la population, marquera officiellement le lancement de la campagne électorale pour le scrutin du 12 octobre prochain.
Le MINAT brandit la menace
Face aux tensions qui montent à l'approche de cette échéance cruciale, le Ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, a publié vendredi 25 juillet 2025 un communiqué radio-presse particulièrement ferme, qualifié d' »urgent ». Dans ce document, le membre du gouvernement met en garde contre toute tentative de perturbation du processus électoral.
« Le Gouvernement de la République ne tolérera, sous aucun prétexte, la moindre atteinte à l'intégrité, à la transparence et à la sérénité du processus électoral en cours », a déclaré le ministre. Cette mise en garde s'adresse aussi bien aux acteurs nationaux qu'internationaux, précisant que la résidence sur le territoire national ou à l'étranger ne constituera pas un facteur d'exemption.
Le ton est donné : toute personne qui tenterait de « troubler, d'entraver ou de manipuler d'une quelconque manière le déroulement régulier du processus électoral » s'expose à « des poursuites judiciaires sévères, conformément aux lois en vigueur ». Le ministre insiste sur le fait qu' «aucune excuse, aucune appartenance politique, aucun statut ne saurait justifier une telle forfaiture ».
Piratage informatique, enquête en cours
L'un des éléments les plus troublants révélés par le communiqué du MINAT concerne un acte de piratage informatique dont auraient été victimes les systèmes du ministère. Selon Paul Atanga Nji, des « investigations sont actuellement en cours pour localiser, identifier et déférer devant la justice les individus coupables d'avoir piraté les systèmes informatiques du Ministère de l'Administration Territoriale ».
Cette cyberattaque aurait eu pour objectif malveillant « d'y insérer un nom qui n'a ni fondement légal, ni place légitime dans le dispositif électoral national ». Le ministre qualifie cet acte de « sabotage informatique assimilable à une tentative de déstabilisation des institutions républicaines » et promet des « sanctions exemplaires » contre les auteurs.
Surveillance renforcée des réseaux sociaux
Le communiqué du MINAT étend également la vigilance aux espaces numériques. Paul Atanga Nji annonce que «toute menace, toute injure, toute campagne de dénigrement à l'encontre des institutions de la République, de ceux qui les incarnent, ou encore à l'égard des membres de leurs familles, relayée notamment via les réseaux sociaux, sera rigoureusement traquée ».
Les autorités promettent que « les auteurs de ces dérives seront interpellés, identifiés et traduits devant les juridictions compétentes », dans un contexte où les réseaux sociaux constituent un espace privilégié d'expression politique et parfois de désinformation.
Cette série de mises en garde intervient dans un contexte où le processus électoral camerounais fait l'objet d'une attention particulière, tant au niveau national qu'international. Le ministre Atanga Nji rappelle que « la République du Cameroun est un État de droit, doté d'institutions solides, d'un système judiciaire indépendant, et de services spécialisés pleinement mobilisés pour faire respecter l'ordre républicain ».
Alors que le compte à rebours s'accélère vers la publication de la liste des candidats ce samedi, le Cameroun se prépare à une élection présidentielle qui s'annonce comme un moment charnière de son histoire politique récente. Entre les mesures de sécurisation annoncées par les autorités et les tensions perceptibles dans l'espace public, l'élection du 12 octobre 2025 cristallise déjà les enjeux et les passions.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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