Côte d'Ivoire : Candidature d'Alassane Ouattara, Affi «c'est une nouvelle qui a surpris et qui déçoit», il appelle à un vote de rupture
Affi N'guessan, président du FPI (Ph Koaci)
L’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre 2025 continue de faire réagir l’opposition. Ce mardi 29 juillet, le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, est monté au créneau pour exprimer son profond désaccord face à ce qu’il qualifie de « quatrième mandat anticonstitutionnel ».
Selon lui, cette nouvelle candidature est à la fois inattendue et décevante pour une majorité d’Ivoiriens qui espéraient un retrait définitif du chef de l’État. Affi estime que rien ne justifie ce retour dans la course électorale, dénonçant des justifications "fallacieuses" avancées par le président sortant, comme la conjoncture économique internationale ou la situation sécuritaire régionale. Pour le dirigeant du FPI, ces arguments traduisent surtout un entêtement à s’accrocher au pouvoir, au mépris des attentes populaires.
Il va plus loin, affirmant que la Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un nouveau mandat d’Alassane Ouattara, qu’il considère comme le cœur même des tensions actuelles dans le pays. À l’en croire, la fracture sociale, les exclusions politiques, l’absence de réconciliation nationale, les arrestations arbitraires et les atteintes aux droits humains illustrent les dérives du régime en place.
Sur le plan sous-régional, Affi N’Guessan accuse le président Ouattara d’avoir contribué à l’affaiblissement des institutions ouest-africaines, telles que la CEDEAO et l’UEMOA. Il évoque des tensions persistantes avec les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), et cite en exemple l’arrestation récente d’un élu malien sur le sol ivoirien, ainsi que le décès d’un cyberactiviste burkinabè dans des conditions controversées.
Face à ce qu’il qualifie de "pseudo-candidature", l'ancien premier Ministre appelle les citoyens à ne pas se laisser distraire ni démobiliser. Il invite au contraire l’ensemble des Ivoiriens à transformer le scrutin présidentiel du 25 octobre en un tournant historique. Pour lui, cette élection représente une occasion cruciale de tourner la page d’un régime qu’il décrit comme autoritaire, et de reconstruire une Côte d’Ivoire unie, réconciliée, ouverte à sa sous-région et présente sur la scène internationale.
Enfin, le député de Bongouanou a lancé ainsi un appel à la vigilance, à la lucidité et à la mobilisation. Pour Affi N’Guessan, le véritable enjeu n’est pas l’annonce de candidature d’un homme, mais la capacité d’un peuple à se saisir de son avenir.
Jean Chresus, Abidjan
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Genre, nous tous devons voter pour Affi quoi?
Mr Affi, quand on n'est pas inspiré, on se tait. C'est au conseil constitutionnel qu'il faut s'adresser, qui doit dire NON à la candidature de Dramane. Je ne comprends pas pourquoi les gens ont peur d'appeler à une désobéissance comme en 2020. Ce n'est pas plus grave d'appeler à la désobéissance que de violer la loi suprême, comme le fait Dramane. Laisser passer l'occasion de dire un NON NET à Dramane pour un 4ème mandat, c'est l'accompagner dans la légitimation d'un pouvoir illégal. Personne ne peut gagner quoi que ce soit avec une telle CEI, une telle liste et une telle candidature illégale...
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