Quelques heures après l’adresse solennelle du Président de la République Alassane Ouattara à la Nation, un panel d’envergure a réuni à Bouaké plusieurs membres du gouvernement autour d’un public majoritairement jeune, au Centre Culturel Jacques Aka. Objectif : décrypter les annonces phares du Chef de l’État, en mesurer la portée et en partager les implications concrètes pour le quotidien des Ivoiriens.

Organisé dans la soirée du mercredi 6 août 2025, le panel a vu la participation de figures importantes du gouvernement, dont Anne Désirée Ouloto, ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la modernisation, représentant le Premier ministre Robert Beugré Mambé. Elle était accompagnée de Myss Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, du ministre Moussa Sanogo, du professeur Simplice Dion, et de Traoré Fatoumata-Diop, adjointe au maire de Bouaké.

Durant plus d’une heure et demie, les interventions ont permis de mettre en lumière les enjeux soulevés par le discours présidentiel, en particulier en ce qui concerne la fonction publique, la jeunesse, la redistribution des richesses et la cohésion sociale.

Anne Désirée Ouloto a rappelé l’importance de l’acte posé par le président en faveur des fonctionnaires et des retraités. Pour elle, ce geste témoigne de la reconnaissance de l’État envers ceux qui incarnent au quotidien le service public :

« En toute élégance, avec responsabilité, le Président a encore donné à tous les fonctionnaires et retraités. Il sait que l’on peut donner sans cris, ni grèves, mais par le dialogue. »

Le ministre Moussa Sanogo a, quant à lui, souligné la solidité économique qui permet de telles décisions :

« La Côte d’Ivoire est en croissance constante depuis près de 15 ans, avec un taux moyen de 6,7 %. C’est cette performance qui permet d’envisager une redistribution directe et durable des richesses. »

Pour la ministre Myss Belmonde Dogo, le discours présidentiel a mis un accent tout particulier sur la jeunesse :

« Tous les leviers ont été mis en place pour permettre à chaque jeune de trouver sa place : l’Agence Emploi Jeunes, les formations, les stages, l’école de la deuxième chance. Il ne s’agit pas d’un simple slogan, mais d’une vision concrète. »

Le Professeur Simplice Dion a, lui, abordé la dimension philosophique et symbolique du message présidentiel :

« Le Président dit aux jeunes : la Côte d’Ivoire est votre avenir. Si vous prenez soin du pays, il prendra soin de vous. C’est un pacte, un appel à la responsabilité, à la vigilance face aux sirènes du désordre et du nihilisme. »

Depuis 2017, plus de 527 000 ménages vulnérables ont été pris en charge à travers le programme des filets sociaux, représentant plus de 2 millions de bénéficiaires. D’ici 2030, l’objectif est de couvrir 1 million de ménages, financés intégralement sur le budget de l’État.

« Il ne s’agit pas seulement de transferts monétaires, mais d’un accès réel aux services essentiels : santé, éducation, eau, électricité. Aujourd’hui, 97 % des Ivoiriens ont accès à l’électricité. Ce n’est pas du béton, c’est de l’humanité », a affirmé Mme Dogo.

Elle a également rappelé les 420 000 femmes soutenues par le programme FAPSI, un levier de lutte contre la pauvreté féminine et de promotion de l’entrepreneuriat.

L’ensemble des panelistes ont insisté sur le choix hautement symbolique de Bouaké comme ville hôte de l’intervention présidentielle. Ancien épicentre des crises, Bouaké est aujourd’hui, selon eux, un exemple de transformation et de résilience.

« Ce n’est plus le Bouaké désordre, c’est le Bouaké de la République. À travers cette ville, le Président a lancé un message fort : plus jamais ça », a martelé Mme Ouloto.

Au-delà des annonces sectorielles, ce qui ressort de toutes les interventions, c’est le message d’unité, de stabilité et de paix durable porté par le Président.

« Tous les Ivoiriens comptent, y compris ceux qui ont failli. Le Chef de l’État leur tend la main. C’est cela, un leadership fondé sur des valeurs républicaines », a conclu Mme Traoré Fatoumata-Diop.

Le décryptage du discours du Chef de l’État a démontré que le développement n’est pas qu’une affaire de croissance économique ou d’infrastructures. Il s’agit aussi de justice sociale, d’inclusion, de solidarité, et d’écoute.

Et selon les mots forts de la ministre Myss Belmonde Dogo :« Oui, la pauvreté recule. Oui, la jeunesse se relève. Oui, les ménages vulnérables sont pris en compte. Et oui, la Côte d’Ivoire avance. Ensemble. »

Wassimagnon