Ghana : La présidente de la Cour suprême, Getrude Torkornoo, limogée
Gertrude Torkornoo (ph)
La présidente de la Cour suprême ghanéenne, Gertrude Araba Esaaba Sackey Torkornoo, a été démise de ses fonctions suite à la recommandation de la commission chargée d'enquêter sur les pétitions la citant pour mauvaise conduite.
La décision portant révocation de la cheffe de la justice ghanéenne est contenue dans un communiqué publié le lundi 1er septembre 2025 par le porte-parole du Président et ministre des Communications, Felix Kwakye Ofosu.
Cette décision est une directive du Président John Mahama. Elle fait suite à la réception du rapport de la commission d'enquête créée en vertu de l'article 146(6) de la Constitution pour enquêter sur une pétition déposée par un citoyen ghanéen, Daniel Ofori, demandant la révocation de la juge en chef.
Après quatre mois d’audience, la commission a conclu que les motifs de mauvaise conduite présumée prévus à l’article 146 (1) sont établis et a recommandé sa révocation. En avril 2025, la présidence a annoncé que le Président Mahama a reçu des pétitions demandant la révocation de la juge Torkornoo. Elle a été suspendue de ses fonctions en avril 2025 et une commission de cinq membres a été créée pour examiner les pétitions.
Parcours
La juge Torkonoo a été nommée juge en chef en 2023 et est la première juge de la Quatrième République du Ghana à être démise de ses fonctions en vertu de cette disposition constitutionnelle. Elle a succédé au juge Kwasi Anin Yeboah, qui a pris sa retraite en mai 2023.
Elle est devenue la troisième femme présidente de la Cour suprême de l'histoire du Ghana, après les juges Georgina Theodore Wood et Sophia Akuffo. La juge Torkonoo a exercé le plus court mandat à ce poste (2019-2023). Moins de quatre ans.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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