Les voies du Canton Zarabahon à Bangolo (Ph KOACI) 

Comme partout dans le Grand Ouest, les pluies diluviennes font des dégâts matériels, inondent des cours, coupent des voies, et empêchent les habitants à pleinement vaquer à leurs occupations. A l'instar donc des autres localités, celles du Canton Zarabahon connaissent la même misère. 

Cliquez pour agrandir l'image  

 

Pour en savoir d'avantage, notre correspondance sur place a interrogé quelques habitants et cadres dudit canton le lundi 08 septembre 2025. 

En effet, le Canton Zarabahon comme l'a signifié un cadre de ladite Zone, compte 21 villages avec deux sous-préfectures. A savoir celle de Kahin, la plus grande qui selon le Rgph de 2021 comptait 150.000 âmes et celle de Zou avec 15.000 âmes. Mais en 2024, les dernières informations font état de 200.000 âmes dans le Canton Zarabahon. 

Mais selon le témoignage d'un cadre, qui a voulu garder l'anonymat, depuis la crise poste électorale, les 85 kilomètres de routes de ce Canton, n'ont jamais été bitumés, encore moins reprofilés. Rendant tout déplacement difficile, avec de gros nids de poules et des voies souvent coupées par les pluies diluviennes. Pis, ce fait impacte négativement le coût du transport sur les motos taxis qui varient de 5.000F à 15.000F.<< Nous avons pour témoignage, un camion transportant du cacao, qui s'est renversé sur un pont à Zérégbo, faisant 1 mort, un blessé grave et un porté disparu>>, a révélé notre source. 

Quant à Lihi Tchêblesson Jean, membre de la chefferie de Tiedrou, il affirme sans marcher les mots que Dr Serey Doh Célestin, président du Conseil Régional du Guémon, pourtant élu par cet important Canton, lors de la dernière élection régionale, semble avoir complètement oublier le Zarabahon. Car selon lui, aucun projet de bitumage ou de reprofilage des voies de ce Canton, n'a jamais été entrepris par le Conseil Régional du Guémon. Pourtant le Zarabahon, ce vaste Canton est une Zone, très forte en production de Cacao et a du potentiel en production de produits vivriers. 

Même son de cloche pour Méanson Aurélie, épouse Fulgence, une vendeuse de poissons à Zou , qui déplore le coût trop élevé du transport de ses marchandises à cause du mauvais état des routes de ce Canton. 

<< Si j'ose me rendre à Duékoué pour des commandes de poissons, en allez et retour j'aurai à dépenser 10.000Fcfa. Soit 5000F par voyage. Sans oublier le coût des cartons de poissons. Ce qui m'oblige à attendre la veille des mardis et vendredis où viennent les camions à Zou pour passer mes commandes de cartons de poissons à Duékoué. Donc par obligation, j'entreprends un commerce hebdomadaire de poissons >>, s'est indignée Méanson Aurélie, qui pouvait avoir plus de gains, si de façon quotidienne elle menait son commerce.

Donatien Kautcha, Abidjan