Célestin Bedzigui, président du PAL (Ph)

Au Cameroun, la polémique est vive autour de l'annonce d'un candidat consensuel, le Parti de l'Alliance Libérale (PAL) par la voix de son président national, crie à la manipulation politique.

Sa Majesté Célestin Bedzigui a vivement réagi à ce qu'il qualifie de « fausse déclaration » concernant la désignation d'un candidat consensuel pour l'opposition.

Selon le communiqué du PAL publié le 15 septembre, deux personnalités se seraient autoproclamées « faiseurs du candidat consensuel de l'opposition » sans consulter les candidats officiellement reconnus par les institutions électorales. Cette initiative, intervenue symboliquement le jour anniversaire de l'assassinat d'Um Nyobe, figure historique de l'indépendance camerounaise, est perçue par le PAL comme un « acte de banditisme politique ».

Le parti dénonce une manœuvre visant à « abuser l'opinion publique » à travers une proclamation qu'il juge infondée, alors que les véritables candidats poursuivent leurs discussions pour surmonter leurs divergences.

Le PAL pointe du doigt les circonstances particulières entourant cette initiative. Selon leurs accusations, l'un des promoteurs de cette démarche aurait récemment reçu une notification de fin de collaboration de la part du candidat présidentiel de son propre parti.

« Pour nourrir sa lubie contrariée de faiseur de Président de la République, il n'a pas trouvé mieux que de se transformer du jour au lendemain en faiseur du candidat consensuel de l'Opposition », critique le communiqué du PAL.

La polémique prend une dimension particulière avec la participation d'un candidat validé par le Conseil Électoral et le Conseil Constitutionnel à cette démarche. Ce candidat, qui s'était pourtant engagé dans les négociations officielles pour une candidature consensuelle, voit sa crédibilité remise en question par cette double appartenance.

Le PAL s'interroge sur cette « incongruité » qui pourrait ternir la réputation d'un « candidat jusque-là respecté ».

Le PAL réaffirme sa position

Face à cette situation, le Parti de l'Alliance Libérale maintient fermement sa candidature avec Ateki Seta Caxton, surnommé « le Rebâtisseur ». Le parti, qui se présente comme l'un des initiateurs de la démarche consensuelle authentique, se dissocie clairement de ce qu'il considère comme une « tragi-comédie » nuisant à l'image de la classe politique camerounaise.

« Le PAL reste dans la dynamique de recherche d'un candidat consensuel », précise le communiqué, tout en appelant ses sympathisants à maintenir leur soutien à leur candidat pour « permettre une Refondation Transitionnelle » et « mettre fin au régime actuel ».

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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