Cameroun : Routes de Douala, le Gicam sonne l'alarme face à une paralysie économique annoncée
Dans une correspondance adressée au ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam tire la sonnette d'alarme sur l'état catastrophique des infrastructures routières de la capitale économique.
La situation des axes routiers desservant Douala, particulièrement dans la zone de Bonabéri, préoccupe au plus haut point les milieux d'affaires camerounais. Célestin Tawamba, à la tête de l'organisation patronale, n'hésite pas à employer des termes forts pour décrire ce qu'il considère comme une menace directe à la stabilité du pays.
Liberté fondamentale menacée
Dans sa missive au membre du gouvernement, le dirigeant patronal établit un lien direct entre la dégradation des conditions de circulation et les risques d'instabilité sociale. Pour lui, entraver la libre circulation des personnes représente un facteur majeur de mécontentement populaire, susceptible d'alimenter tensions et désordres.
La situation actuelle dépasse, selon son analyse, le simple désagrément lié aux travaux d'infrastructure. Elle constitue désormais une remise en question des bases même de l'équilibre social camerounais.
Impact économique préoccupant
Le président du Gicam dresse un tableau alarmant des répercussions de cette crise des transports :
L'activité économique dans cette zone stratégique connaît des perturbations majeures, allant jusqu'à des interruptions temporaires. Les frais de transport et de logistique explosent, entraînant mécaniquement une hausse des prix pour les consommateurs.
La population subit quotidiennement les conséquences de cette situation, contrainte parfois d'abandonner ses moyens de transport pour effectuer de longs trajets à pied dans des conditions difficiles.
Plus inquiétant encore pour l'économie nationale, les investisseurs pourraient se détourner du Cameroun, peu enclins à supporter durablement de telles contraintes opérationnelles.
Tout en reconnaissant la légitimité des travaux d'aménagement entrepris et les bonnes intentions gouvernementales, le représentant du secteur privé formule une critique sans ambiguïté. Il estime que les solutions mises en œuvre génèrent actuellement plus de difficultés que les problèmes qu'elles sont censées résoudre.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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