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Burkina Faso : Huit personnes dont trois européens et quatre burkinabè arrêtés pour « espionnage » et « trahison »
 

Burkina Faso : Huit personnes dont trois européens et quatre burkinabè arrêtés pour « espionnage » et « trahison »

 
 
 
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© Koaci.com - mardi 07 octobre 2025 - 18:48

Le ministre Mahamoudou Sana lors de la conférence de presse (Ph)


Les forces de sécurité burkinabè ont interpellé huit personnes dont trois européens (deux francais et un Tchèque), quatre burkinabè et un malien notamment des travailleurs de l'ONG NGO Safety Organisation en abrégé INSO, accusés d'espionnage, selon une déclaration du ministre chargé de la Sécurité, Mahamoudou Sana.

 

"Depuis un certain temps, nos services suivent de près les activités d’une ONG dénommée International NGO Safety Organisation en abrégé INSO. Grâce à une franche contribution citoyenne, nos services sont parvenus à comprendre que cette organisation non gouvernementale (ONG) constituait un réseau d’espionnage au Burkina Faso", a indiqué le ministre Sana


L’ONG « INSO » dont le siège est à la Haye au Pays-Bas intervient au Burkina Faso depuis 2019, en vertu d'une convention d’établissement qui stipule que le domaine d’activité de l’ONG se résume à la formation des ONG Humanitaire en matière de sécurité.


"Cependant, en violation de la législation en vigueur dans notre pays, cette ONG se livrait à une collecte systématique de tout type d’informations en lien avec les activités sécuritaires, politiques et administratives du pays. Ainsi, les investigations ont révélé que INSO, avec l’aide de certains de nos compatriotes, parvenait à recenser soigneusement les itinéraires, les mouvements et la composition des convois militaires et/ou de ravitaillement des villes censé tenu secret dans l’intérêt de la Défense nationale", a expliqué le ministre de la Sécurité. 


Selon lui, l'ONG "répertoriait systématiquement les moyens militaires déployés pour sécuriser un convoi donné en collectant les informations sur le nombre d’éléments, de véhicules, d’armes lourdes, de motos, etc. INSO passait son temps aussi à collecter des informations sur les zones d'opération, les positions des unités ainsi que les interventions des Forces de Défense et de Sécurité et des Volontaires pour la Défense de la Patrie sur le terrain".

 

"Elle parvenait même à prendre avec précision les coordonnées GPS des lieux d’accrochage des FDS avec les terroristes et les positions des incidents aux EEI. Par la suite, l’ONG dénombrait le nombre de victimes après une attaque ou une opération de sécurisation", a-t-il poursuivi. 


."Dans ses actions illicites, INSO parvenait à s’informer sur les mouvements des terroristes dans certaines localités et sur les actes ignobles contre les populations, puis dénombrait et photographiait également les victimes après le passage des terroristes de ces localités. Dans son élan d’espionnage, INSO récoltait dans les villes, des informations comme les accidents de la circulation routière, les décisions ou les problèmes de fonctionnement des Délégations spéciales et les activités de services de sécurité", a ajouté le ministre Sana.


"Ne se limitant pas au Burkina Faso, INSO utilisait ses réseaux pour collecter, à partir de notre pays, les mêmes types d’information sur le Mali", a-t-il affirmé.


 

Selon l'explication fournie par le directeur pays de INSO et de son adjointe respectivement un français et une française d’origine Sénégalaise, ces informations collectées servent à renseigner d'une part, des ONG humanitaires sur le territoire burkinabè mais également à rédiger de rapports au profit de leurs partenaires financiers.


INSO pour accomplir sa tâche, a recruté des nationaux de différents profils dont des conseillers, des anciens militaires dont le rôle est de centraliser les données par zone et de les analyser en donnant à la fois une interprétation sécuritaire mais également une interprétation politique. 


Un deuxième rideau d’agents terrains qualifiés est chargé d'organiser la collecte des informations sur le terrain. Enfin, ils ont mis en place un troisième rideau constitué de personnes qu'ils choisissent soigneusement en fonction de leur position stratégique ou de leurs activités leur facilitant l'accès à l'information. 


Ces personnes vivent souvent dans les zones à fort défis sécuritaires notamment des régions du Gulmu, de la Sirba, de la Tapoa, du Soum, du Liptako, des Kuilsé, du Yaadga, du Nakambé, des Bankuy et du Sourou. Ce groupe appelé "relais communautaires", qui recevaient régulièrement de l’argent, sont pour l’essentiel soit des commerçants soit des orpailleurs, mais aussi des enseignants et des infirmiers. 


Au regard de tels agissement graves et préoccupants, et afin de permettre aux services d’investigations de mieux comprendre les objectifs réels visés par cette ONG, une suspension de toutes ses activités a été prononcée par le gouvernement le 31 juillet 2025, 


Malgré cette suspension, certains responsables de INSO ont continué à mener clandestinement ou de façon détournée des activités telles que des collectes d’informations et de réunions en présentiel ou en ligne.


Fort de ce constat, sept autres employés de ladite ONG ont été interpellés dont la directrice adjointe, Guisssé Aminata Marianne, de nationalité franco-sénégalaise, Musik Thomas, directeur des programmes de INSO, de nationalité tchèque, un Malien et quatre Burkinabè.


 

Selon le ministre Sana, c'est bien dame Guissé Aminata Marianne, directrice adjointe, qui continuait à tenir les réunions en ligne et d'organiser les collectes d’informations depuis son domicile à Ouagadougou, au mépris de l’arrêté de suspension.


Elle a également organisé le voyage du sieur MUZIK Thomas de la Haye à Ouagadougou le 08 septembre 2025 alors même que les activités de l’ONG sont suspendues. Ce dernier est le directeur des programmes de INSO à son siège à la Haye et par ailleurs le Directeur Général Adjoint de l’ONG


"A ce stade des investigations, on peut affirmer clairement que INSO, est une ONG étrangère, dirigée par des étrangers, qui collectait et fournissait des informations sécuritaires sensibles pouvant être préjudiciables à la sécurité nationale et aux intérêts du Burkina Faso, à des puissances étrangères ; et ce, en toute complicité avec certains Burkinabè", a souligné M. Sana.


"Au regard de tout ce qui précède, toutes les personnes impliquées, ayant fait l’objet d’interpellation, seront présentées devant le Procureur du Faso pour espionnage et trahison", a-t-il conclu.


Boa, Ouagadougou 


 
 
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