Lancée officiellement le samedi 11 octobre, la phase de distribution des cartes d’électeurs en Côte d’Ivoire est censée s’achever le lundi 20 octobre. Pourtant, à cinq jours de la clôture, le constat est préoccupant : l'engouement des citoyens reste très faible dans plusieurs zones du pays et au sein de la diaspora.

La distribution des cartes d’électeurs est une étape déterminante dans le processus électoral, car elle conditionne la participation effective des électeurs le jour du scrutin. Malgré les campagnes de sensibilisation menées par la Commission Électorale Indépendante (CEI) et ses démembrements à l’étranger, les centres de retrait restent majoritairement vides.

Selon nos sources, dans certaines communes d’Abidjan comme Yopougon, Abobo ou Cocody, les agents de distribution passent des heures sans voir de files d’attente. Le phénomène est identique au sein de la diaspora, notamment aux États-Unis, où la Commission Électorale des Représentations Diplomatiques (CERD-USA) a pourtant mis en place un dispositif précis.

Pour retirer sa carte d’électeur, les conditions sont simples, être inscrit sur la liste électorale, présenter l’un des documents suivants : Carte Nationale d’Identité, passeport biométrique, carte consulaire, attestation ou récépissé d’enrôlement de l’ONECI.

Les cartes sont disponibles dans les lieux de vote indiqués à chaque électeur. Toutefois, cette facilité semble insuffisante à susciter une mobilisation massive.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette désaffection, un désintérêt croissant pour la politique, surtout chez les jeunes, une communication jugée insuffisante sur les modalités de retrait, le manque de confiance dans les institutions électorales et dans certains cas, des contraintes logistiques, notamment dans les zones rurales ou pour les Ivoiriens de la diaspora.

Face à cette situation, la CEI appelle les électeurs à se mobiliser sans attendre les derniers jours, pour éviter l’engorgement des centres et garantir leur participation au vote. « Retirer sa carte, c’est garantir sa voix dans les urnes », rappelle l’institution dans ses récentes communications.

Alors que les élections approchent à grands pas, la réussite de ce processus dépendra largement de la capacité des citoyens à s’approprier leur droit civique. La carte d’électeur reste le seul sésame pour exprimer sa voix dans les urnes. Le compte à rebours est lancé. 

Wassimagnon