L'avocat Emmanuel Simh a révélé jeudi 16 octobre 2025, lors d'une intervention sur Radio Balafon à Douala, que son partenaire politique Issa Tchiroma ne déposera pas de recours auprès du Conseil constitutionnel suite au scrutin présidentiel du 12 octobre.

Me Simh, vice-présidente du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), a justifié cette position en exprimant des doutes concernant l'indépendance de l'institution constitutionnelle.

Durant l'émission Sacré matin, l'avocat a remis en cause l'utilité d'un tel recours. Cette position s'inscrit dans la ligne du Front pour le Salut National du Cameroun (Fsnc), dont le représentant Tchiroma s'était autoproclamé victorieux du scrutin. Pour les partisans de Tchiroma, l'enjeu se situe désormais sur le terrain politique plutôt que juridique.

Me Ntimbane Bomo un autre opposant au régime de Yaoundé, a apporté des éclaircissements sur cette stratégie. Il précise qu'une saisine du Conseil constitutionnel viserait l'annulation pure et simple du vote, ce qui ne servirait pas les intérêts du candidat qui affirme être arrivé en tête selon ses propres estimations.

Des interrogations sur les PV

Plusieurs observateurs soulèvent néanmoins des questions sur la crédibilité de ces affirmations de victoire. Le camp Tchiroma disposerait de moins de 2000 procès-verbaux de bureaux de vote, alors que le scrutin s'est déroulé dans près de 31 563 bureaux à travers le pays.

Par ailleurs, des informations font état d'une présence inégale des représentants des différents camps politiques : sur plus de 21 000 bureaux, seul le parti au pouvoir (Rdpc) aurait disposé de scrutateurs, l'opposition étant largement absente du processus de surveillance.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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