Cameroun : Crise post-électorale, un nouveau mort à Douala
La violence post-électorale au Cameroun a fait une nouvelle victime ce mercredi matin. Un homme a été tué par un agent de police dans le quartier Bilongue/NewBell, dans le 2e arrondissement de Douala, selon des informations concordantes des médias locaux.
La victime, dont l'âge n'a pas été révélé, aurait été abattue alors qu'elle sortait de son domicile. Ce décès s'ajoute au bilan déjà lourd des violences qui secouent la métropole économique du Cameroun depuis le 26 octobre 2025. HRW avait déjà déploré au moins 4 morts.
Mécontentement généralisé
Contrairement aux précédentes élections, la proclamation de la victoire de Paul Biya n'a pas été suivie de scènes de joie populaire. L'opposition dénonce un « holdup électoral » du parti au pouvoir, et le mécontentement s'est généralisé dans plusieurs villes du pays, donnant lieu à des manifestations réprimées par les forces de sécurité.
L'ONU profondément préoccupée
Face à la dégradation de la situation, le Secrétaire général des Nations Unies a publié une déclaration dans laquelle il exprime sa vive inquiétude.
António Guterres se dit « profondément préoccupé par la violence post-électorale et par les informations faisant état de l'usage excessif de la force ». Il déplore les pertes en vies humaines et les blessés parmi les manifestants et les forces de sécurité, et adresse ses condoléances aux familles des victimes.
Il demande « une enquête approfondie et indépendante » sur ces incidents violents.
Le chef de l'ONU exhorte « tous les acteurs politiques et leurs partisans à faire preuve de retenue, à rejeter la violence et à s'abstenir de tout discours incendiaire ou de haine ».
Il souligne « l'importance cruciale de la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales » et appelle les autorités à « garantir un environnement sûr et sécurisé où les droits de tous les citoyens sont protégés et à assurer le respect de la procédure officielle pour les personnes arrêtées ».
Le Secrétaire général encourage « un dialogue inclusif pour traiter les griefs et préserver l'unité et la stabilité nationales, et résoudre tout différend par des moyens légaux et pacifiques ».
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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