Paul Biya

Le responsable de la commission sénatoriale américaine chargée des relations internationales a publié un message particulièrement dur sur le réseau social X concernant le gouvernement camerounais suite à la réélection du chef de l'État.

Jim Risch, qui dirige la Commission des affaires étrangères du Sénat américain, a formulé de graves reproches à l'encontre du pouvoir en place à Yaoundé, évoquant notamment les circonstances entourant le récent scrutin présidentiel.

« Le régime corrompu de Biya au Cameroun traque ses opposants politiques, permet les activités illicites de Wagner et a créé les conditions permettant à des groupes djihadistes comme Boko Haram et ISIS de prospérer et d'alimenter la crise anglophone. Le régime a organisé une réélection fausse et a détenu illégalement des citoyens américains, y compris ceux de l'Idaho. Le Cameroun n'est pas un partenaire américain et pose des risques économiques et de sécurité pour le peuple américain. Il est temps de réévaluer cette relation avant que le retour en arrière ne s'aggrave », écrit le sénateur américain dans sa publication sur X, ancien Twitter.

 Cette déclaration du Comité des relations étrangères, datée du 4 novembre 2025, intervient alors que la cérémonie d'investiture du président Biya est programmée pour le 6 novembre. À ce jour, Washington n'a toujours pas adressé de message de félicitations au président réélu.

Mobilisation inégale lors des villes mortes

Le mercredi 5 novembre marque la dernière des trois journées de paralysie économique initiées par Issa Tchiroma, leader du FSNC qui conteste les résultats du scrutin du 12 octobre.

La journée de mardi a révélé une adhésion variable au mot d'ordre à travers le territoire national. Les régions septentrionales, orientales et occidentales ont largement répondu à l'appel, tandis que les zones du centre et du sud sont restées en retrait. À Douala, principale ville touchée par les tensions, on observe une reprise progressive des activités.

Selon le Conseil constitutionnel, Paul Biya a remporté un huitième mandat avec 53,66% des suffrages, devançant son principal concurrent Issa Tchiroma Bakary qui a obtenu 35% des voix. Ce dernier rejette ces chiffres et revendique la victoire.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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