Côte d'Ivoire : Agboville, incarcérés pour manifestation anti-4è mandat, deux élèves crient leur innocence, leurs familles plaident pour leur libération
À Agboville, dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, deux adolescents âgés de 13 et 14 ans sont détenus à la prison civile depuis le lundi 23 octobre 2025. Arrêtés à la suite d’une manifestation contre un "4ᵉ mandat" du président Alassane Ouattara, ils affirment pourtant n’avoir pris part à aucun mouvement de protestation.
Les faits remontent au dimanche 19 octobre 2025, dans la sous-préfecture de Guéssiguié, située à une vingtaine de kilomètres d’Agboville. Ce jour-là, une manifestation éclate pour dénoncer le projet de 4ᵉ mandat présidentiel. L’intervention de la gendarmerie nationale est particulièrement brutale : plusieurs blessés et de nombreuses arrestations sont signalés.
Parmi les interpellés figurent deux jeunes garçons : Abolé N’Guessan Élie (14 ans), élève en classe de 6ᵉ au collège moderne de Guéssiguié, et M’Bollo N’Dori Xavier (13 ans), élève de CM2 à l’école primaire publique de la même localité. Les deux affirment avoir été arrêtés à leur domicile.
« C’est à la maison que les gendarmes sont venus nous arrêter. Je n’étais même pas dehors », témoigne Xavier, rencontré à la prison d’Agboville.
« Moi, je faisais des briques chez moi. J’avais faim, je suis sorti acheter du poisson, et c’est là qu’ils m’ont arrêté devant la maison », raconte Élie.
Selon une source proche de l’administration pénitentiaire, les deux mineurs ont passé trois jours dans les locaux de la gendarmerie avant d’être transférés à Abidjan, puis ramenés à Agboville, cette fois pour être incarcérés.
Une source judiciaire jointe sur place indique qu’ils sont poursuivis pour « troubles à l’ordre public », tout comme d’autres jeunes arrêtés dans la région de Grand Morié.
« Ils ont été entendus par le juge des mineurs. Mais leur libération ne peut être décidée ici, nous attendons des instructions venues d’Abidjan », précise un responsable judiciaire.
Dans leurs cellules, les deux adolescents s’inquiètent pour leur avenir scolaire.
« L’école a déjà repris. Si je suis renvoyé, mes parents ne pourront pas m’inscrire ailleurs », confie Élie.
« Je devais passer le CEPE cette année, mais je suis ici. Je veux rentrer à la maison et retourner à l’école », ajoute Xavier, la voix tremblante.
Leurs parents, Albert Abolé et N’Cho Djè, confirment la version de leurs enfants et lancent un cri du cœur.
« Nos enfants ne manifestaient pas. Ils sont très jeunes et leur place est à l’école, pas en prison. Nous demandons la clémence des autorités », plaide M. N’Cho Djè, en langue locale Abbey.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté du ministère de la Justice ni de la direction de la prison d’Agboville. Les organisations de défense des droits de l’enfant, elles, commencent à s’inquiéter du respect des procédures et des conditions de détention de ces mineurs.
Wassimagnon
Infos à la une
Moi j'ai jamais vu un gars en prison dire je suis coupable et détailler les faits ..bref sous ado tu as même le privilège de voir un juge sous Gbagbo balle réelles forets du banco si tu as la chance d échapper a caniveau comme guéi
Je le demande si tu es né avec une cervelle !
Pathétique… 14 et 13 ans , ces gens la n ont ni honte ni cerveau
Notre loi doit être respectée par tous, quel que soit leur statut, leur origine et leur condition. La loi sera notre dictature.... Comme vous refusez de bien éduqué vos enfants impolis et nous allons les diriger sur le droit chemin comme en Chine..
Notre loi doit être respectée par tous, quel que soit leur statut, leur origine et leur condition. La loi sera notre dictature.... Comme vous refusez de bien éduqué vos enfants impolis et nous allons les diriger sur le droit chemin comme en Chine..
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
