Le 9 novembre 2025, l’Africa Sports d’Abidjan, vivra une journée décisive, un véritable tournant dans son histoire. Le club, qui a marqué de son empreinte la mémoire sportive du pays, se retrouve à la croisée des chemins, partagé entre deux visions de son avenir. D'un côté, une Assemblée générale contestée, convoquée par M. Kuyo Téa Narcisse, dans un climat de division et de manque de transparence ; de l’autre, le Conseil de Famille, un rassemblement voulu par une large majorité de forces vives du club, basé sur des valeurs d’unité, de vérité et de renaissance. Deux approches, deux philosophies opposées : celle de la fracture et celle de la réconciliation.

Loin d’être un simple rendez-vous électoral, le Conseil de Famille, initié par la Coalition pour la Sauvegarde de l’Africa Sports, incarne un appel moral à l’unité. Il vise à réunir toutes les générations du club — anciens dirigeants, ex-joueurs, supporters et partenaires historiques — autour d’une même table, dans un esprit de solidarité et de dépassement des divisions. L’objectif est clair : poser un diagnostic sur la crise actuelle, rétablir le dialogue entre les différentes parties prenantes et définir une trajectoire commune pour redresser et relancer l’Africa Sports sur des bases solides et durables.

En revanche, l’initiative de M. Kuyo Téa Narcisse, marquée par un déni des réalités internes du club et un manque de concertation avec les autres acteurs, ne fait que renforcer la fracture. Organiser une telle assemblée dans l’isolement et sans prise en compte de la diversité des opinions au sein du club ne peut conduire qu’à une gestion sectaire, éloignée des aspirations collectives. La gestion d’un grand club comme l’Africa Sports ne peut reposer sur des pratiques personnelles et des logiques d’exclusion. Le passé du club a montré que ce genre de dérive est le terrain fertile de l’échec.

 L’unité, car seule une mobilisation commune des forces du club permettra de sauver la maison verte et rouge. La renaissance, parce que l’Africa mérite de se reconstruire sur des bases solides, loin des querelles et des ambitions personnelles.

Cette rencontre ne cherche pas à désigner des vainqueurs ou à opposer des clans, mais à établir un consensus pour l’avenir du club. Contrairement à une assemblée électorale, le Conseil de Famille se veut une instance morale, un lieu d’écoute et de réconciliation. Là où certains cherchent à imposer leur vision, le Conseil œuvre pour convaincre et rassembler. Là où d’autres ferment le dialogue, il s’efforce de l’ouvrir.

Les résultats attendus de cette rencontre sont essentiels : une déclaration commune pour la sauvegarde de l’Africa, la création d’un comité de suivi pour garantir des élections inclusives, et la proposition d’un cadre consensuel pour les réformes nécessaires. Tout cela dans le respect des principes de légalité et de dignité du club, des valeurs qui ont fait la grandeur de l’Africa Sports.

La Coalition pour la Sauvegarde de l’Africa Sports se positionne non pour imposer son leadership, mais pour protéger un héritage collectif. Elle assure la transparence du processus et la neutralité de l’instance, valeurs essentielles qu’il convient de restaurer après des années de dérives et de méfiance.

Aux supporters de l’Africa, le message est clair : le 9 novembre ne doit pas être une journée de confusion, mais le point de départ d’un nouveau chapitre pour le club. L’unité est le seul chemin vers la réussite. Ceux qui aiment véritablement l’Africa savent que la division ne peut être qu’un obstacle à sa renaissance. Le club a besoin de cohésion, pas de désunion ; de lumière, pas d’ombre. L’histoire du 9 novembre 2025 sera celle d’une grande famille qui choisit de se rassembler pour redonner à l’Africa Sports la place qui lui revient. Car, plus que jamais, l’unité est la clé du salut.

Jean Chresus, Abidjan