Diaby

Une famille ivoirienne vit un véritable cauchemar après avoir été manipulée et victime d’un réseau d’escrocs opérant en Côte d’Ivoire. Omar Diaby, un chef d’entreprise installé à Dubaï depuis quinze ans, est au cœur d’une affaire qui a bouleversé sa vie et celle de son père.

Ce dernier qui est passé aux aveux, affirme avoir été contraint de mettre en gage sa maison familiale, sous la pression de faux documents et de menaces, dans une escroquerie montée de toutes pièces par un ressortissant camerounais vivant en Côte d'Ivoire.

Tout débute en 2022, lorsque M. Diaby est contacté par un Camerounais, S.G., pour l’achat de deux véhicules : une Toyota Hilux et une Mercedes Viano. Tandis que la première transaction se déroule normalement, la seconde prend une tournure inquiétante. Le client demande à faire reconfigurer la Mercedes à Dubaï, mais ne règle jamais la facture. La relation d’affaires se termine brusquement, sans que M. Diaby prête davantage attention à l’incident.

Quelques mois plus tard, alors qu'il se rend en Côte d'Ivoire pour voir sa famille après un problème de santé, M. Diaby est confronté à une plainte déposé contre lui. Le ressortissant camerounais prétend lui avoir remis une somme de 82 millions de francs CFA à Dubaï, mais ne peut fournir aucune preuve tangible de la transaction. Ni transfert bancaire, ni reçu, ni document signé. Une plainte sans fondement qui lance une série de pressions et de menaces sur M. Diaby, restreignant ses déplacements et sa liberté.

Les escrocs, manipulant habilement son père, le contraignent à signer un acte de dation en garantie, en déposant un bien immobilier familial auprès d’un notaire. En état de stress et sous la pression des menaces, le père de famille signe finalement les documents, remettant le titre foncier de la maison à l’escroc. Pendant ce temps, son fils est séquestré dans une villa à Angré, soumis à des transferts réguliers au commissariat, avant de retrouver sa liberté une fois les documents signés.

Mais après avoir échappé à cette supercherie et à ce calvaire, M. Diaby découvre que le Camerounais et le notaire impliqué ont disparu, emportant avec eux le titre foncier et les preuves de l’escroquerie. Dans un élan de détermination, il décide de saisir les tribunaux ivoiriens pour obtenir justice et faire toute la lumière sur cette affaire de séquestration, de chantage, et d’abus d’autorité. Pourtant, à ce jour, les personnes impliquées dans cette escroquerie semblent avoir disparu, tout comme le titre foncier de son père.

Cette affaire d’escroquerie et de manipulation met en lumière le danger des réseaux criminels qui exploitent la naïveté et la vulnérabilité des individus pour leur soutirer des biens, tout en leur imposant des traitements inhumains et des pressions psychologiques. M. Diaby et sa famille n’espèrent qu’une chose : que la justice se fasse et que les responsables de ce scandale soient traduits en justice.

Jean Chresus, Abidjan