Cameroun : Crise post-électorale, 353 personnes détenues à la prison de Ngoma à Douala
L'Union pour le Changement vient de publier un rapport recensant les détenus dans le cadre de la répression consécutive à l'élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Selon l'Union pour le Changement, coalition ayant soutenu la candidature d'Issa Tchiroma lors de la présidentielle d'octobre dernier, 353 personnes sont actuellement détenues à la prison de Ngoma (PK-19) à Douala, en lien avec les événements post-électoraux.
Contestation des résultats
Selon le rapport publié par l'organisation, le Cameroun traverse une grave crise politique depuis l'élection présidentielle de 2025. L'Union pour le Changement affirme que ses propres opérations de compilation des procès-verbaux auraient montré une victoire de son candidat. La contestation des résultats officiels aurait alors déclenché une vague de répression massive, marquée par des arrestations, des détentions arbitraires, et même des disparitions forcées et des pertes en vies humaines.
Face à l'ampleur de la situation, l'Union pour le Changement a mis en place le Comité Solidarité & Justice (CSJ), une structure dédiée au recensement des personnes détenues, à l'assistance juridique et humanitaire, ainsi qu'à la documentation des violations des droits humains.
La méthodologie employée repose sur la collecte de données via un formulaire sécurisé, des témoignages de familles, des échanges avec des avocats et des acteurs communautaires. Ces informations ont ensuite été vérifiées et consolidées dans une base de données centralisée.
353 détenus recensés à Ngoma
Le rapport se concentre spécifiquement sur la prison de Ngoma (PK-19) à Douala, où 353 personnes seraient actuellement incarcérées dans le cadre de la crise post-électorale. L'Union pour le Changement précise que cette liste, qu'elle qualifie d'évolutive, sera régulièrement mise à jour.
Selon, le Dr Kaptue, coordinateur du Bureau Politique du MDI et membre de l'Union pour le Changement, la publication de ce document répond à plusieurs objectifs.
Il évoque la nécessité de donner une existence administrative à chaque détenu, la prévention des disparitions invisibles et l’appui des actions juridiques, tant au niveau national qu'international.
L'organisation lance également un appel à la mobilisation, invitant les familles, les avocats, les organisations de défense des droits humains et les diasporas africaines à contribuer au soutien matériel, juridique et médiatique des personnes détenues.
Ce rapport est rendu public dans un climat de tension persistante au Cameroun, où les questions de libertés publiques et de droits humains demeurent au cœur des débats politiques.
– Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
– Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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