Ilídio Vieira Té

Deux jours après le renversement du président Umaro Sissoco Embaló par le haut commandement militaire, la Guinée-Bissau poursuit à marche forcée la mise en place de sa transition.

Ce vendredi 28 novembre, le président de la Transition, le général Horta N’Tam, a signé un décret nommant Ilídio Vieira Té au poste de Premier ministre.

Ilídio Vieira Té, ancien ministre des Finances sous le régime d’Embaló, est une figure bien connue de l’administration bissau-guinéenne. 

Son retour aux affaires, seulement 48 heures après le coup d’État, surprend dans un contexte où les militaires ont justifié leur prise de pouvoir par la nécessité de « restaurer l’ordre » face à ce qu’ils qualifient de dérives institutionnelles.

Jeudi, le général Horta N’Tam, jusque-là chef d’état-major de l’armée de terre, a été investi comme président de la Transition et chef du Haut commandement militaire.

L’armée affirme diriger le pays pour une période maximale d’un an, le temps d’« assainir » les institutions et d’organiser un nouveau processus électoral.

Depuis sa prise de pouvoir ; la Constitution a été suspendue, le processus électoral du 23 novembre a été annulé tandis que plusieurs responsables politiques, dont Domingos Simões Pereira, ont été arrêtés.

Alors que le président renversé Umaro Sissoco Embaló a été exfiltré vers Dakar avec le soutien de la Cédéao, la situation en Guinée-Bissau reste extrêmement volatile.

La nomination de Vieira Té pourrait être perçue par l’organisation régionale comme une tentative de légitimer le nouveau pouvoir, malgré la pression internationale croissante.