Le ministre Yusuf Tuggar et Fernando Dia Da Costa (ph)

Le gouvernement du Nigéria a accordé l'asile temporaire à Fernando Dia Da Costa, candidat de l'opposition à l'élection présidentielle du 23 novembre 2025 en Guinée-Bissau et l'a placé sous protection à l'ambassade du Nigéria à Bissau, suite à des informations crédibles faisant état de menaces pesant sur sa vie.

Cette décision a été officiellement communiquée par une lettre datée du 30 novembre 2025, adressée par le ministre nigérian des Affaires étrangères au président de la Commission de la CEDEAO.

Requête du Nigeria à la CEDEAO

Dans la lettre adressée au président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar, a révélé que le Président Bola Tinubu a approuvé cette mesure suite à des informations crédibles faisant état de menaces pesant sur la vie de Da Costa.

Le ministre Tuggar a déclaré que l'octroi de l'asile à Da Costa constitue une intervention sécuritaire proactive, reflétant l'engagement du Nigeria à défendre les processus démocratiques et à protéger la souveraineté des citoyens de Guinée-Bissau. Le Nigéria a également demandé à la Commission de la CEDEAO d'enjoindre à sa Mission d'appui à la stabilisation en Guinée-Bissau (ESSMGB) de renforcer la protection de Da Costa pendant son séjour dans l'enceinte de l'ambassade.

Justificatifs

Le Nigéria a justifié l’octroi de l’asile par sa responsabilité souveraine et son engagement en faveur de la paix, de la stabilité et de la gouvernance démocratique en Afrique de l’Ouest. Cette décision met en lumière l’instabilité persistante en Guinée-Bissau et renforce le rôle du Nigéria en tant que stabilisateur régional.

La mesure prise par le Nigeria intervient à la suite du coup d’État qui a eu lieu en Guinée-Bissau peu après l’élection présidentielle du 23 novembre, au cours de laquelle le candidat Dia Da Costa et le Président sortant, Umaro Sissoco Embaló, ont tous deux revendiqué la victoire avant la publication des résultats officiels. La montée des tensions et l’incertitude quant à l’issue du scrutin ont accru les craintes pour la sécurité des personnalités politiques de premier plan.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –