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Côte d'Ivoire: Adjamé sous tension, la mairie dénonce une « injustice » du District, face à des accusations de sabotage
 

Côte d'Ivoire: Adjamé sous tension, la mairie dénonce une « injustice » du District, face à des accusations de sabotage

 
 
 
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© Koaci.com - vendredi 05 décembre 2025 - 12:24





La reconstruction du centre commercial « Petit Lomé » se trouve au cœur d’un bras de fer entre la mairie d’Adjamé et le District Autonome d’Abidjan. Entre accusations de « sabotage » et dénonciation d’« arrogance institutionnelle », les versions s’opposent et la tension est vive. 

La mairie d’Adjamé a vivement réagi à une « libre opinion » circulant dans les médias, accusant le député-maire Farikou Soumahoro de tentatives de récupération politique et d’entrave aux travaux engagés par le District Autonome d’Abidjan.


Dans un texte au ton ferme, les services municipaux évoquent une analyse « cacographique et indigne » représentant, selon eux, « une opinion sur commande » visant à décrédibiliser le maire.


La mairie rejette catégoriquement l’idée d’une volonté de bloquer les travaux. Elle affirme que le différend repose uniquement sur un point : la décision du District d’imposer aux commerçants sinistrés des coûts jugés exorbitants pour accéder aux futurs magasins reconstruits après l’incendie du 15 mai 2025.


Selon la municipalité, les habitants, commerçants et jeunes d’Adjamé ont manifesté leur exaspération face à ce qu’ils perçoivent comme une « manœuvre rampante » visant à transformer le marché en « assiette au beurre au bénéfice d’une personne et de son entourage ».


La mairie affirme que les orientations du Premier ministre recommandaient la mise en place d’un comité commun (District-mairie-commerçants) chargé de réfléchir ensemble, au choix de l’opérateur, à la structure et aux dimensions des magasins, au montant des tarifs et aux modalités d’accès des commerçants sinistrés.


Selon elle, le District aurait ignoré cette directive, écartant la mairie et imposant unilatéralement un dispositif aux allures « d’insolence institutionnelle ».


Des « bruits de couloir » faisant état d’un « accord obscur » entre l’opérateur et le District auraient nourri la colère populaire, laissant craindre une tarification inaccessible pour les victimes du sinistre.


 

La mairie juge « inhumain » d’exiger « en période de vache maigre » des montants élevés de commerçants ayant tout perdu.


Farikou Soumahoro, également PCA de la faîtière des commerçants, estime « impératif» de s’opposer à tout mécanisme qui exclurait ceux pour qui le site est reconstruit.


La mairie affirme que le maire ne s’est jamais opposé à la reconstruction, mais uniquement à un système qui transformerait des commerçants sinistrés en « clients premium d’individus sans cœur ».


Elle qualifie les accusations de récupération ou de blocage d’« ubuesques », dénonçant une tentative de détourner l’attention de « la seule réalité : une tarification socialement intenable ».


Pour la mairie, le conflit n’est pas politique, mais moral, la dignité des commerçants doit primer sur toute opération de communication. Elle conclut que la fermeté du maire « dérange », mais demeure son rôle.


En parallèle, la « libre opinion » signée par Olivier Tayé Gondo offre une version radicalement différente, accusant le maire d’Adjamé de sabotage, tentative de récupération politique, blocage de chantiers et diabolisation du District à quelques semaines des élections législatives de décembre 2025.


Selon cette version, malgré une convention renégociée entre le District et l’ancien concessionnaire, assortie de mesures sociales (réduction des pas de porte, différé de paiement, préférence pour les sinistrés), des émissaires de la mairie auraient à plusieurs reprises menacé d’arrêter les travaux.


Il est même avancé que Farikou Soumahoro lui-même aurait saisi les clés des engins, sous prétexte que le Conseil municipal n’aurait pas été informé.


Le texte s’interroge : « Depuis quand un maire a-t-il la compétence de bloquer des travaux sur un site qui ne lui appartient pas ? »


 

La « libre opinion » cite également, une intervention musclée d’un proche du maire pour interrompre une visite presse organisée par le District, la fermeture par la mairie de magasins reconstruits par le District et attribués gracieusement à des commerçantes, des demandes supposées de nouveaux pas de porte par les services municipaux.


Le document évoque même des tensions internes au RHDP, insinuant que le maire se sentirait visé dans le cadre des investitures législatives.


Malgré ces faits, les sources proches du District, citées dans la libre opinion, assurent « qu’aucun différend n’existe officiellement » avec la mairie, et appellent à un retour rapide à une collaboration apaisée.


La situation à Adjamé révèle un véritable choc de récits. D’un côté, la mairie parle de défense des populations, de justice sociale et de respect institutionnel.

De l’autre, la libre opinion décrit un maire en campagne, multipliant les obstacles et cherchant à capitaliser sur les projets du District.


Entre reconstruction, enjeux politiques et tensions institutionnelles, l’affaire « Petit Lomé » pourrait bien devenir l’un des dossiers les plus sensibles de cette fin d’année à Abidjan.



Wassimagnon




 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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