Côte d'Ivoire : Révolution médicale, le projet HLA du CNTSCI propulse le pays vers l'autonomie en transplantation
Dans la salle Pierre N’Gou Dimba du Centre National de Transfusion Sanguine de Côte d’Ivoire, un atelier a réuni chercheurs, cliniciens, experts internationaux et responsables pour présenter un projet national de grande envergure. Ce projet, financé par le Fonsti, a permis la caractérisation du polymorphisme HLA dans la population ivoirienne, une avancée scientifique qui pourrait avoir un impact significatif sur les transplantations et le traitement de diverses maladies.
Le directeur général du CNTSCI, Pr Sékongo, a salué l’implication des équipes dans ce projet, soulignant l’importance de cette initiative pour l’avenir des transplantations en Côte d'Ivoire. La Professeure Niandolo Rose, représentant le Fonsti, a également salué le travail de l’équipe et l’importance de cette étude pour mieux comprendre la carte génétique de la population ivoirienne, élément clé dans la prise en charge des pathologies comme les cancers, les maladies immunologiques et les hémoglobinopathies.
La présentation des résultats, réalisée par Pr Siransy, a révélé des découvertes notables, dont un nouvel allèle HLA jamais observé ailleurs dans le monde, enregistré au Comité international de nomenclature du système HLA. Ce résultat place la Côte d’Ivoire sur la carte de l’immunogénétique mondiale.
Les difficultés rencontrées dans les transplantations, notamment le retard dû à l’envoi des prélèvements de compatibilité à l’étranger, ont également été abordées. Grâce à ce projet, le CNTSCI est désormais en mesure de réaliser localement les tests nécessaires pour les greffes d’organes et de moelle osseuse, réduisant ainsi les délais de prise en charge.
Le directeur général du CNTS a également précisé que le laboratoire HLA national sera équipé d’ici 2026, ce qui permettra à la Côte d’Ivoire de se positionner comme un centre de référence pour la région.
Cet atelier, soutenu par des partenaires internationaux tels que l’Établissement français du sang, l’Université de Genève et le laboratoire Werfen, marque une étape importante dans l’autonomie médicale du pays en matière de transplantation. Toutefois, les chercheurs insistent sur le fait qu’il reste encore beaucoup à faire pour continuer à développer ces avancées.
Jean Chresus, Abidjan
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