Côte d'Ivoire : Santé, le SYNADES donne un ultimatum pour le paiement des primes COVID et d'intéressement, sinon il rentrera en grève le jeudi
Ce n'est pas un poisson d'avril, la menace est bien réelle. Le Syndicat national des ex-agents déflatés et contractuels de la Santé (SYNADES) a annoncé aujourd'hui au terme d'une Assemblée générale tenue au CHU de Cocody qu'il rentrera en grève à partir du jeudi 6 avril si les primes COVID de ses membres ne sont pas réglés avant le mercredi 5 avril 2023.
« Le paiement de la prime COVID qui devrait être fait chaque mois nous a été imposé par trimestre et est payé après chaque grève. Jamais le ministère n'a payé la prime en bonne et due forme. Aujourd'hui, nous sommes à trois mois d'arriérés de primes COVID sans compter les omissions. Malgré la mise à jour des listes, nous constatons qu'il y a toujours des omissions. Si les primes COVID ne sont pas payées avant le mercredi, le jeudi, il n'y aura pas d'hôpital sur l'étendue du territoire national », a déclaré, Hubert Kpansai, le Secrétaire général du SYNADES.
Le SYNADES dit ne pas comprendre l'attitude de la tutelle qui veut bâtir un système de santé robuste, résilient et performant, capable de délivrer des soins de santé de qualité à l'image de l'occident, mais ne peut pas maîtriser le fichier de son personnel aussi bien contractuel que fonctionnaire pour un paiement transparent de la prime COVID.
En plus des arriérés de paiement de la prime COVID, M. Kpansai et ses hommes dénoncent la non-revalorisation de la prime de transport conformément à l'arrêté n°2020-012/MEPS/CAB en date du 30 janvier 2020 du ministère de l'emploi et de la protection sociale perçue par les salariés du secteur privé.
« L'arrêté précise que la revalorisation des primes s'applique avec effet rétroactif au 1er août 2019. Mais, forces est de constater que bon nombre d'établissements n'ont toujours pas valorisé la prime de transport », a déploré, le SG.
Au vu de ce qui précède, le Syndicat demande au Président de la République de bien vouloir porter un regard sur les maux que ses membres subissent à cause de la maltraitance du ministère de la Santé.
Hubert Kpansai a déploré la non prise en compte des agents contractuels des EPN dans la répartition de la prime d'intéressement alors qu'ils font beaucoup d'efforts dans l'accomplissement de leur tâche.
1er décembre 2021, 1er avril 2023, cela fait 1 an, 4 mois que les textes portant réforme hospitalière ont été adoptés. Dans la foulée, plusieurs hôpitaux ont été construits et 72% de la population sont à moins de 5km des structures sanitaires. Les malades sont accueillis et pris en charge par des Agents qui selon le Secrétaire général vivent dans la précarité du fait du mépris du cabinet.
Selon lui, plus d'un an après l'adoption des textes de la réforme, les contractuels ne bénéficient d'aucun avantage financier, d'aucune intégration à la Fonction publique. Et leur CMU est inactive à cause du manque de collaboration avec les partenaires sociaux.
« Le SYNADES attire l'attention du Président de la République afin qu'il intègre des contractuels à la Fonction publique. La réhabilitation et la construction des structures sanitaires, oui, c'est bien beau tout cela, mais ce n'est pas que ça la réforme hospitalière », a-t-il mentionné.
Selon le SG du SYNADES, la réforme hospitalière, c'est aussi le respect des engagements vis-à-vis du petit personnel, le respect du personnel.
« Vous demandez une cohésion sociale sur le lieu de travail, là où nous constatons une injustice dans le paiement de la prime COVID, la prime d'intéressement. Monsieur le ministre, nous n'attendons pas grande chose de vous, juste l'accomplissement de vos promesses », a conclu, M. Kpansai.
Wassimagnon
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